A 28 ans, le roi Nabil Mbombo Njoya devrait prendre de nouvelles épouses

• La civilisation Bamoun est l’une des plus organisées d’Afrique

C’est désormais officiel. La succession du sultan hier enterré Ibrahim Mbombo Njoya est enfin connue. Voici Nabil Mbombo Njoya. A 28 ans, ce jeune pilote devrait changer radicalement son mode de vie. La vie royale a des exigences auxquelles elle doit absolument se soumettre.

Elle était déjà prévue au lendemain de la mort du sultan Ibrahim Mbombo Njoya. Nabil Mbombo Njoya devient ainsi le 20e auto de Bamoun. Décrit comme un homme assez calme, il devrait définitivement quitter son emploi actuel. Mais pas seul. On s’attend également à ce qu’il prenne de nouvelles épouses quel que soit son état matrimonial. C’est ce qu’exige la tradition bamoun.
Son père l’avait fait dès qu’il avait accédé au trône. Il ne fera donc pas exception. On imagine déjà les prétendants se presser à la porte du nouveau roi de Bamoun.

Le Royaume Bamoun est connu pour son ancienneté et son organisation. Fondé au XIVe siècle, « l’un des plus anciens et des plus organisés du continent » est devenu célèbre, notamment après l’arrivée sur le trône du roi Ibrahim Njoya – ancêtre du défunt roi – qui régna jusqu’en 1933. Il était considéré comme ingénieux et créatif. . Parmi ses nombreuses inventions, son propre alphabet en 1895, l’écriture Bamoun, le shü-mom, le seul inventé par un Camerounais et l’un des rares développé en Afrique. Il est également crédité comme l’inventeur d’un moulin à farine, pour faciliter les choses pour les femmes au foyer. Des inventions dont on retrouve encore les vestiges dans le palais du chef supérieur des Bamoun, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

« La civilisation Bamoun à ce jour est l’une des civilisations les plus anciennes et les mieux conservées du Cameroun et même d’Afrique. S’il est une tribu qui craint la disparition de ses us et coutumes, ce ne sont certainement pas les Bamoun. Et c’est en grande partie en partie. au mérite du sultan Ibrahim Mbombo qui a par exemple travaillé à l’inscription de l’écriture shü-mom au patrimoine immatériel de l’UNESCO, à la préservation des reliques, masques et autres artefacts bamouns à travers, par exemple, un gigantesque musée pendant son règne Il a aussi et surtout restauré le Nguon (fête du peuple Bamoun) », témoigne le biographe.

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