Attaque d’école: panique à limbe ce mardi matin voici les détails en vidéo

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Les forces de l’ordre et de défense ont été déployées à l’Ombe tôt ce mardi matin suite à des informations faisant état de l’attaque d’un établissement scolaire de la localité par des combattants sécessionnistes anglophones d’ambazonie.

Cette rumeur a créé la panique dans les localités environnantes notamment à Limbe, Tiko et Mutengene où les parents et les tuteurs se sont précipités dans les écoles pour retirer leurs enfants.
« Ma femme vient d’appeler pour qu’on aille chercher les enfants de l’école. Elle est partie travailler à Tiko. Je suis loin de chez moi. » a déclaré un père de famille jointe par notre rédaction.

Aux dernières nouvelles, c’était une fausse alerte.

Il faut souligner que leweek-end dernier, des hommes armés ont attaqué l’Académie bilingue internationale Mère Francisca Fiango, Kumba. Les autorités de l’État affirment avoir ouvert le feu sur pas moins de 19 étudiants, tué au moins six et grièvement blessé environ 13 autres.

L’officier de division de Kumba I, Ali Anougu, l’officier de division principal de la division Meme, le chambellan Ntou’ou Ndong, et le ministre de la Communication, Emmanuel René Sadi, accusent les séparatistes armés de l’attaque.

Les étudiants tués sont: Victory Camibon Ngameni, 11 ans, Anamgim Jenifer, 12 ans, Ngemone Princess, 12 ans, Che Telma Nchangnwi, Zakame Rema, 9 ans, Chema Syndi et 12 ans. Renny Ngwane décédé à l’hôpital dimanche matin.

Dimanche, le Secrétaire général des Nations Unies a réitéré son appel à un cessez-le-feu mondial en condamnant l’attaque armée de samedi contre des écoliers au Mother Francisca International Memorial College de Fiango-Kumba.
Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, déclare que le secrétaire général António Guterres est choqué par la nouvelle de l’attaque «horrible» contre une école de la ville de Kumba dans la région troublée du Sud-Ouest du Cameroun.

Massacre de Kumba: un membre du SDF révèle pourquoi ce crime a été commis

Grand pourfendeur des sécessionnistes, le fédéraliste installé en Allemagne soutient qu’ils en sont réduits à des coups d’éclat sanglants pour faire entendre leur cause.

Paddy Asanga a déjà trouvé les responsables de l’attentat du 24 octobre dernier à Kumba. Le militant du Social Democratic Front (SDF) établi en Allemagne, a accusé les sécessionnistes au cours de l’interview qu’il a accordée à Radio Balafon le 26 octobre 2020. «Ce qui s’est passé avec les enfants, c’était pour attirer l’attention de la communauté internationale et l’amener à intervenir au Cameroun. Quand vous brûlez les écoles cela ne les intéresse pas. Quand vous touchez aux enfants, c’est là où ils sont intéressés. Vous avez compris que l’Ambazonie est peut-être essoufflée maintenant et qu’il faut une action», a expliqué le chaud partisan du retour à une République fédérale.

Il estime que les sécessionnistes à travers la lutte armée qu’ils mènent font fausse route et qu’ils devraient se raviser comme un de leurs compagnons de lutte installé en Chine. Selon lui, la nouvelle stratégie des groupes armés séparatistes consiste à aller dans les écoles et tirer seulement en l’air. Ce qu’il décrit sous l’expression anglaise «make the place hot».

Paddy Asanga pense que le nombre de Camerounais qui ont une idée exacte de la crise anglophone n’est pas important. «Beaucoup de francophones qui vocifèrent sur la crise anglophone doivent se taire car ils n’ont pas compris les enjeux», critique-t-il.

Pour lui, les séparatistes sont en position de faiblesse et font des pieds et des mains pour être pris au sérieux. «Les gars de la diaspora croient qu’avec 2 ou même 5 millions de Dollars ils peuvent battre l’armée camerounaise ? Ils cherchent un moyen de pression afin qu’on les invite et qu’ils soient politiquement pertinent. Ils disent tous les jours: «on va pousser le gouvernement à venir négocier avec notre camp». Vous voulez l’indépendance et vous voulez la négociation en même temps ?».

Paddy Asanga se dit opposé à la prise des armes pour revendiquer. Il conteste aux groupes sécessionnistes la paternité des «ghost town». Il soutient que c’est l’œuvre du Consortium de la société civile qui, précise-t-il, avait un agenda fédéraliste.

II en veut aux séparatistes jugés violents et suspicieux. «Quelle est cette façon de venir intimider, forcer les gens à vous donner de l’argent, vous arrêter, vous traiter de «black leg » ? Parce qu’ils ont politisé l’affaire», accuse Asanga. Qui se demande où ils ont mis ceux qui ne pensaient pas comme eux à l’instar de Simon Munzu, Christian Tumi.

Paddy Asanga pense que les résolutions du Grand dialogue national ne sont pas satisfaisantes». Il réclame «un contenu» et confie qu’il aurait aimé que les anglophones se réunissent et présentent un contenu du statut spécial tant réclamé.


SOURCE: https://www.w24news.com

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