Calixthe Beyala dénonce le tribalisme et réclame justice pour Martinez Zogo

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Calixthe Beyala ne décolère pas. La mort tragique du journaliste Martinez Zogo la révolte et la peine. Elle n’est pas la seule. Des milliers de Camerounais sont indignés par ce crime odieux qui a coûté la vie à l’un des animateurs les plus populaires et les plus engagés de la radio Amplitude FM. Un homme qui n’avait pas peur de dénoncer l’affairisme et la corruption qui gangrènent le pays.

Mais au lieu de rendre hommage à ce héros de l’information, au lieu de réclamer justice pour sa famille et ses proches, certains individus sans scrupules profitent de cette tragédie pour semer la division et le tribalisme. Calixthe Beyala les nomme sans les nommer dans son texte cinglant qu’elle a publié sur sa page Facebook.

« Un bulu n’est pas un beti, c’est une réalité qui ne souffre d’aucune contradiction. Alors que nous réclamons à corps et à cri justice pour Martinez Zogo, un soutien de la satrapie de Yaoundé détourne le sujet pour parler du tribalisme.

Est-ce parce qu’il n’est pas de leur tribu qu’ils ont achevé Martinez Zogo de cette horrible manière ? La question se pose d’autant que je n’ai vu aucun de ces dangereux professeurs revendiquer justice pour le pauvre Martinez Zogo.

Je préfère répondre aux intellectuels de ce nom, pas aux défenseurs des criminels de Yaoundé qui, pour garder le pouvoir, sèment la confusion dans les esprits, en créant un ensemble spirituellement vide et un concept sociologiquement vide pour faire la guerre aux autres Camerounais.

Voilà que vous remplissez des pages entières en projetant votre tribalisme qui a fondé cette seconde république sur les autres peuples, sur les vrais intellectuels qui font bien leur travail d’éveil des consciences. Et c’est mon cas, cher professeur. Vous cherchez à endormir les camerounais depuis plus de quarante ans. Quelle conscience vous habite ? Aucune.

Vous savez très bien qui est le commanditaire de cet assassinat abominable. C’est celui-là même qui a fait disparaître Norbert Zongo au Burkina Faso, celui-là même qui a fait tuer Me Sylvain Souop au Cameroun. C’est lui, Paul Biya ! Le dictateur sanguinaire qui règne sans partage sur notre pays depuis 1982 ! »

Le texte est sans appel. Calixthe Beyala accuse ouvertement le président Paul Biya d’être responsable du meurtre de Martinez Zogo. Elle n’hésite pas à le comparer à Blaise Compaoré, l’ex-président burkinabè impliqué dans l’affaire Norbert Zongo, ou à Laurent Esso, le ministre camerounais soupçonné d’avoir commandité l’assassinat de Me Sylvain Souop.

Calixthe Beyala ne mâche pas ses mots. Elle exprime sa colère et sa douleur face à ce drame qui touche toute la nation camerounaise. Elle appelle à la mobilisation générale pour que justice soit faite et que les coupables soient punis.

Cameroon Magazine se joint à elle pour saluer la mémoire de Martinez Zogo, un journaliste courageux et intègre qui a payé de sa vie son engagement pour la vérité et la démocratie. Nous exigeons que toute la lumière soit faite sur les circonstances et les responsabilités de son assassinat.

Nous demandons également aux autorités compétentes de respecter le droit à l’information et à l’expression des journalistes et des citoyens. Nous dénonçons avec force toute tentative d’instrumentaliser ce crime pour attiser le tribalisme ou bâillonner la presse.

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