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Cameroun : après Paul Biya, un dauphin surprise à la tête du pays ?

« Cameroun : scénarios de succession » (2/4). Que se passerait-il si Paul Biya n’était plus président dans un an ? A-t-il choisi un successeur ? Qui pourrait avoir leur bénédiction et celle du RDPC, indispensable pour ceux qui espèrent un jour gagner dans les urnes ? JA s’intéresse à ces ambitieux qui font avancer leurs pions dans l’ombre.

Combien ont les yeux rivés sur le palais, essayant de pénétrer à travers la légère brume matinale les secrets du Saint des Saints ? Ambassadeurs et ministres, hommes d’affaires et intrigants, simples spectateurs ou électeurs curieux… Tous ont rêvé de résoudre l’énigme du Sphinx d’Etoudi et de trouver la réponse à la question séculaire : qui succèdera à Paul Biya ? Beaucoup ont échoué.

Trop arrogant ? L’ambitieux Marafa Hamidou Yaya languit derrière les portes de Kondengui depuis près d’une décennie. Trop tendu ? Titus Edzoa a payé deux décennies de prison car il voulait passer du secrétariat général de la présidence à la plus haute magistrature. Trop sûr de vous ? Des ministres autrefois décrits comme tout-puissants ont vu leurs rêves de grandeur réduits à néant dans le jeu implacable du trône de Yaoundé. Un homme, seul au sommet, détient les clés du scénario de sa propre succession.

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Pendant quatre décennies, dans le rôle du réalisateur machiavélique, Paul Biya a changé plusieurs fois d’acteurs. En ce mois de février 2022, alors qu’il s’apprête à fêter ses 89 ans en famille, a-t-il enfin bouclé le scénario de l’avenir du Cameroun – scénario qu’il devra un jour écrire sans lui ? Au milieu de l’année dernière, le chef de l’Etat a lancé l’un des chantiers les plus attendus de ces dernières années : le renouvellement des organes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir).

« Nous n’allons pas organiser de primaires !

« C’était comme un coup d’envoi. Tous les barons du parti ont voulu mettre leurs pions dans la meilleure position possible », s’amuse un haut responsable du RDPC, dont Paul Biya est président depuis sa création. Dans la région du Sud, Louis-Paul Motaze, le ministre des finances, et Samuel Mvondo Ayolo, le directeur du cabinet civil du chef de l’Etat, ont contesté la suprématie dans les collectivités locales de Sangmelima. En Occident, des jeunes ambitieux comme Célestine Ketcha Courtes et Eric Niat, fils du président du Sénat, ont entamé une bataille d’influence, tandis que la mort du sultan Ibrahim Mbombo Njoya, patron régional du parti au pouvoir, jouait les cartes.

Si Paul Biya choisit un successeur, tôt ou tard il devra le présenter au parti

Source :
Jeune Afrique

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