Ils se réunissent depuis lundi dernier pour leur 45e séminaire annuel, dont le thème est la Conférence épiscopale nationale du Cameroun : sa mission aujourd’hui dans l’Église et dans la société.
C’est au centre de Monseigneur Pasquier à Ngaoundéré que se réunissent les évêques du Cameroun. Autour de Monseigneur Abraham Komé, ils assistent à leur traditionnelle conférence annuelle. Cette année est la 45ème édition, placée sous le thème : la Conférence Episcopale Nationale du Cameroun, sa mission aujourd’hui dans l’Eglise et dans la société. Selon l’évêque du diocèse de Ngaoundéré, les travaux de 2022 coïncident avec le 40e anniversaire du diocèse de Ngaoundéré. Les travaux ont débuté en présence des autorités municipales et régionales dirigées par Kildadi Taguiéké Boukar, le gouverneur de la région de l’Adamaoua.
Dans son discours de bienvenue, le maire de la ville de Ngaoundéré s’est félicité du choix des évêques et de l’Église catholique du Cameroun pour tenir cette conférence annuelle. « Ngaoundéré est le carrefour entre le nord et le sud du Cameroun. Ngaoundéré est une ville universitaire, une ville de brassage de personnes de tout le Cameroun et surtout des pays voisins. Ici, vous trouverez l’hospitalité africaine dans cette ville chargée d’histoire avec l’Église catholique au Cameroun », a déclaré Bobbo Saliou, le maire de la ville. Pour le magistrat municipal, la ville de Ngaoundéré et l’Église catholique ont une histoire qui ne s’effacera jamais malgré la tourmente dans l’église. « Il y a quelques mois, nous avons célébré le tristement célèbre anniversaire du meurtre de Monseigneur Yves Plumey. Aujourd’hui nous avons décidé de nommer la rue qui part de l’intersection de Marhaba jusqu’à l’intersection de la forêt de Mardock, rue Monseigneur Yves Plumey. Personne ne le mérite. Son travail dépasse la seule ville de Ngaoundéré. Il a formé des milliers de jeunes camerounais des régions du nord à travers le Collège Mazenod. C’est grâce à lui que le nord possède cette élite aujourd’hui », a-t-il souligné dans son discours de bienvenue. Enfin, Bobbo Saliou a demandé que justice soit rendue à cet homme et serviteur de Dieu, assassiné dans la nuit du 2 au 3 septembre 1991 par des inconnus dans sa chambre du diocèse de Ngaoundéré dans le quartier du Haut Plateau.
Suivant les traces des élus locaux, Monseigneur Emmanuel Abbo, évêque du diocèse de Ngaoundéré, est revenu sur l’événement douloureux connu comme l’affaire de l’insigne du Collège de Mazenod. Selon le prélat, les décisions des autorités administratives de la région et du pays ne changeront en rien l’âme du Collège Mazenod. « Ce n’est pas une décision d’une autorité qui va changer le fonctionnement de ce collège, qui a été créé en 1954 et qui a accueilli des jeunes camerounais de différentes régions, ethnies et religions. Il continuera à éduquer les Camerounais comme d’habitude », a déclaré Mgr Emmanuel Abbo, évêque du diocèse de Ngaoundéré. Selon l’évêque, les travaux de Ngaoundéré devraient permettre de ramener la paix dans les cœurs des fidèles et de l’Eglise catholique, plusieurs fois attaquée. Il a insisté sur le rôle social de l’Église et de la Conférence épiscopale du Cameroun. Selon lui, les travaux de cette 45e édition de la Conférence épiscopale permettront de mettre l’humain au centre des actions de la Cenc en 2022.
Pendant six jours, les évêques du Cameroun se concentreront sur le thème de la Conférence épiscopale nationale. Ils ont prié pour le retour de la paix dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, victimes des attaques de Boko-Haram. La Semaine annuelle des évêques du Cameroun s’est ouverte par une messe de paix au Sanctuaire marial de Notre-Dame des Apôtres de Marza. Une quarantaine d’évêques y ont participé, en plus d’Abraham Komé, président de la Conférence épiscopale nationale, et de son célébrant en chef Emmanuel Abbo, évêque du diocèse de Ngaoundéré. C’est la troisième fois que le Diocèse de Ngaoundéré organise cette conférence après 1988, 2004 et 2022.
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