En vendant 12 428 tonnes d’huile de palme au 30 juin 2020, la Société africaine et forestière agricole du Cameroun (Safacam), entreprise côté à la bourse unifiée de l’Afrique centrale, a réalisé un chiffre d’affaires de 10,2 milliards de FCFA. Cette filiale camerounaise du groupe Socfin n’avait affiché qu’un chiffre d’affaires de 8,7 milliards de FCFA à la même période en 2019, pour des ventes de 9 787 tonnes.
Cet accroissement des ventes à fin juin 2020 (+2 641 tonnes), explique l’entreprise, est la conséquence des achats massifs effectués par les raffineurs locaux à partir du mois de mars 2020, après la détection des premiers cas de coronavirus au Cameroun. A l’observation, les transformateurs d’huile de palme, qui ont ainsi pu faire d’importants stocks, redoutaient un confinement total ou partiel du pays.
Au demeurant, en dépit du ralentissement des activités des raffineurs d’huile de palme de 40%, en raison de la pandémie du coronavirus, les stocks de matières premières réalisés dès mars 2020 ne permettent pas de satisfaire la demande globale. Aussi, l’Association des raffineurs des oléagineux (Asroc) a-t-elle annoncé, en septembre 2020, la délivrance du quitus gouvernemental, en vue de l’importation de 70 000 tonnes d’huile de palme.
Pour rappel, depuis plusieurs années, le Cameroun enregistre un déficit structurel d’environ 130 000 tonnes dans la production de l’huile de palme brute. Selon les opérateurs de la filière, ce déficit est consécutif à la stagnation de la production dans les unités agro-industrielles, alors que les investissements ont explosé dans le domaine de la transformation d’huile de palme au cours de 10 dernières années.
SOURCE: https://www.w24news.com
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