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Douala : la douleur d’un enfant né d’un viol

• Sa mère l’avait abandonné

• À 19 ans, il ne comprenait pas pourquoi sa famille ne l’aimait pas

• Sa grand-mère lui révèle la triste vérité

Canal 2 International a partagé avec ses abonnés l’histoire déchirante d’un jeune homme qui a appris le viol de sa mère. Sa douleur a été plus grande lorsqu’il a appris qu’il était le résultat de cet abus.

Je m’appelle Georges, étudiant de niveau 1 à l’Université de Douala et j’ai 19 ans. J’étais l’enfant unique de ma mère jusqu’à mes 6 ans, puis elle s’est mariée et a eu deux enfants de ce mariage. Je n’ai jamais connu mon père et quand j’ai posé des questions sur lui, ma mère m’a à peine frappé juste parce que je lui ai demandé qui il était et où il était.
Nous habitions à Yaoundé et dès que j’ai eu mon CEP ma grand-mère maternelle est venue me chercher pour que je puisse aller vivre avec elle à Douala.

Ce déménagement est venu au bon moment pour moi, car je ne me sentais plus vraiment à l’aise avec ma mère. Je me suis toujours sentie exclue car ma mère s’occupait évidemment plus de ses deux autres enfants, elle s’occupait de moi, mais elle était beaucoup plus stricte avec moi. Je me suis dit que c’est parce que je suis l’aîné et aussi un garçon, mais quand j’ai vu mes amis, qui sont aussi les aînés de leur famille, c’était complètement différent. Ils avaient un lien avec leurs parents que je n’avais pas avec ma mère, mais mon beau-père était super gentil avec moi.

C’était la même histoire avec ma grand-mère, à la seule différence que je ne la voyais pas gâter les autres enfants. A partir du moment où j’ai quitté la maison de ma mère, je ne l’ai plus jamais revue, elle n’est jamais venue me voir chez ma grand-mère et je n’ai jamais été envoyé chez elle en vacances. Je n’ai jamais reçu ses appels. Je me sentais vraiment rejeté par ma mère, je me demandais pourquoi elle agissait comme ça avec moi.

Grand-mère était très stricte avec moi, quand elle me grondait, chacun de ses mots avait le chic de me blesser, elle n’arrêtait pas de me rappeler que ma mère m’a laissé tomber que je n’ai que des cheveux et qu’il est dans mon intérêt de faire ce qu’elle me demande.

Je me demandais pourquoi elle me traitait ainsi, ce que j’avais pu faire de mal, pourquoi ma mère m’avait abandonné. J’étais pourtant une enfant curieuse et à la maison je participais aux tâches ménagères, même si j’étais fatiguée, mais quoi que je fasse, ce n’était jamais assez.

Le jour de mes 19 ans, mes amis m’ont organisé une fête surprise dans un snack de la place, je n’ai pas vu le temps passer et je suis rentré relativement tard, en traversant le salon je suis tombé sur le nez avec mon grand-mère. Elle était furieuse cette nuit-là, elle a commencé à crier après moi et a dit que je pense que je suis assez vieux pour aller sous son toit pendant que je chante, et encore une fois elle a commencé à me donner les mots blessants dont elle seule avait le secret. Peut-être sous l’influence de l’alcool, j’ai combattu quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant. En colère comme elle l’était, je lui ai demandé pourquoi elle me détestait autant, pourquoi ma mère m’avait abandonné, ce que j’avais pu faire de mal pour mériter autant de mépris de leur part.
C’est là qu’elle m’a avoué que je suis le résultat d’un viol, que mon père a violé ma mère puis s’est enfuie, que je suis un cauchemar pour ma mère, c’est pourquoi elle s’est débarrassée de moi et ne veut plus jamais voir ou entendre de nouveau de moi.

J’étais dévasté, dévasté, je pense que cette révélation m’a tout de suite dégrisé. Je n’en croyais pas mes oreilles, tout me paraissait beaucoup plus clair. Je n’arrêtais pas de penser à ma mère, j’avais pitié d’elle et tout ce que je voulais à ce moment-là était de lui demander pardon pour le mal que cet homme lui avait fait.

Depuis cet aveu, je me sens vraiment mal dans ma peau, je veux disparaître, je pense à me suicider. S’il vous plaît aidez-moi, je ne peux plus vivre en sachant que je suis la matérialisation d’un acte aussi ignoble et méprisable.

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