•Le Président de la République n’a jamais organisé d’élections partielles en cas de décès d’un parlementaire
•C’est une paresse de l’exécutif selon le politologue Moussa Njoya
•Selon son analyse, l’exécutif craint d’exacerber les tensions et les incertitudes politiques
Depuis le début de la 10e législature, 7 députés et deux sénateurs, tous issus du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, sont décédés. Selon la loi, le président de la république doit organiser de nouvelles élections pour remplacer les députés et sénateurs décédés. Ou nommez les sénateurs décédés qui n’ont pas été élus. Pendant plusieurs mandats seulement, le chef de l’exécutif, qui a le privilège de convoquer les électeurs ou de nommer les sénateurs décédés, n’a jamais appliqué ces dispositions de la loi.
Un réalisateur paresseux
Selon le politologue Moussa Njoya, « la non-convocation d’élections partielles au décès d’un élu, ou la non-désignation d’un sénateur décédé, est principalement due à une certaine paresse de l’exécutif, censé organiser ces élections ». Selon lui, cette attitude « trahit aussi le manque d’attention que l’exécutif porte au législatif, car l’hégémonie exécutive estime qu’un, deux voire dix parlementaires moins certainement fondamentalement ne changent rien ». Par ailleurs, précise-t-il, « l’exécutif estime également que nous n’allons pas dépenser de grosses sommes d’argent, et surtout augmenter les tensions et les incertitudes politiques pour si peu. Parce que, disons, une élection n’est jamais bien appréciée par les pouvoirs en Afrique, parce que les conséquences ne sont jamais certaines ». Un point de vue soutenu par plusieurs observateurs qui voient dans les réticences du chef de l’exécutif « un déni de l’exécutif contre le législatif ». Une situation qui, à y regarder de plus près, a des conséquences désastreuses au sein de l’animation du jeu politique.
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