Les réactions sont nombreuses après la mort d’un enseignant ce vendredi près de Paris. À l’Assemblée nationale, les députés se sont levés pour « saluer la mémoire » de la victime.
Après l’annonce de l’attaque survenue ce vendredi en région parisienne, lors de laquelle un enseignant a été décapité par un assaillant, plusieurs personnalités politiques ont rapidement réagi.
À l’Assemblée nationale, dans une ambiance empreinte d’émotion, les députés se sont levés pour « saluer la mémoire » du professeur, et dénoncer un « abominable attentat ».
Très affecté, le président de séance Hugues Renson (LREM) a pris la parole juste avant l’interruption des débats à 20 heures. « Nous avons appris avec effroi l’abominable attentat qui s’est produit. Au nom de la représentation nationale, en notre nom à tous, je tiens à saluer la mémoire de la victime. »
Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale
« C’est la République qui est attaquée » avec « l’assassinat ignoble de l’un de ses serviteurs. Notre unité et notre fermeté sont les seules réponses face à la monstruosité du terrorisme islamiste. Nous ferons face ».
Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise
« Ignoble crime à Conflans ! En fait l’assassin se prend pour le dieu dont il se réclame. Il salit sa religion. Et il nous inflige à tous l’enfer de devoir vivre avec les meurtriers de son espèce. »
Raphaël Glucksmann, eurodéputé Parti socialiste
« Un professeur montre une caricature de Charlie en classe et se fait décapiter en pleine rue : l’horreur sans limite du fanatisme djihadiste. Le combat contre le terrorisme et l’idéologie intégriste qui le nourrit est l’affaire de toute la nation. Par-delà tous les clivages. »
Marine Le Pen, présidente du RN
« Un professeur décapité pour avoir présenté les caricatures de Charlie Hebdo : nous en sommes, en France, à ce niveau de barbarie insoutenable. L’islamisme nous mène une guerre : c’est par la force que nous devons le chasser de notre pays. »
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France
« J’apprends qu’un enseignant a été victime ce soir d’un assassinat barbare par un islamiste radicalisé. Face à ceux qui veulent nous détruire, détruire la parole libre de nos enseignants, nous devons être implacables et cesser de regarder ailleurs ! »
Aurore Bergé, députée LREM des Yvelines
« Ça n’est pas « un coup de folie ». Le terrorisme islamiste tue. Le séparatisme islamiste doit être combattu sans relâche, sans jamais faiblir. La réponse pénale doit être maximale. »
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France
« La barbarie islamiste s’en est prise à un des symboles de notre République : l’école. Ces terroristes veulent nous faire taire, nous mettre à genoux. Qu’ils sachent que nous ne plierons pas : ils ne nous interdiront jamais de lire, écrire, dessiner, penser, enseigner. »
Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR
« Les mots sont dérisoires pour décrire la colère suite à l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine ; tout comme le seront les bougies et les discours. Il faut faire vraiment la guerre contre le poison de l’islam radical. Il faut lui faire la guerre vraiment pour l’éradiquer enfin. »
Boris Vallaud, député PS
« Effroyable. Immense émotion et révolte face à cet acte barbare terroriste. L’école, ses enseignants, leur liberté pédagogique, notre liberté d’expression sont au cœur de notre République. Mes pensées à la famille et proches. Nous ne lâcherons rien : Liberté-Égalité-Fraternité. »
Christophe Castaner, ex-ministre de l’Intérieur
« Plus que jamais, je rends ce soir hommage aux hussards noirs de la République, eux qui, chaque jour, en transmettent les valeurs. Mes pensées émues vont à la famille, aux amis et aux élèves de la victime, ainsi qu’à tous ses collègues. »
Christian Jacob, président de LR
« Un enseignant dépositaire de l’héritage et des valeurs de laïcité de l’éducation nationale a été assassiné. Notre pays ripostera-t-il avec fermeté et détermination ? Les grands discours doivent céder la place aux grandes décisions contre le terrorisme islamiste. »
Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale
« L’assassinat d’un professeur d’histoire est un attentat contre la liberté d’expression et les valeurs de la République. S’attaquer à un professeur, c’est attaquer tous les citoyens français et la liberté. Nous pleurons ce professeur et pensons à ses proches et à tous ses collègues. »
Charlie Hebdo
« Charlie Hebdo fait part de son sentiment d’horreur et de révolte après qu’un enseignant dans l’exercice de son métier a été assassiné par un fanatique religieux. Nous exprimons notre plus vif soutien à sa famille, à ses proches ainsi qu’à tous les enseignants. L’intolérance vient de franchir un nouveau seuil et ne semble reculer devant rien pour imposer sa terreur à notre pays. Seule, la détermination du pouvoir politique et la solidarité de tous mettront en échec cette idéologie fasciste. Cet acte immonde endeuille notre démocratie mais doit nous rendre plus combatifs que jamais pour défendre notre Liberté ».