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Professeur décapité dans les Yvelines : Emmanuel Macron est sur place

Vendredi, dans l’après-midi, un enseignant d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, a été attaqué au couteau et décapité par un jeune homme de 18 ans, abattu par la police quelques rues plus loin. La victime, professeur d’histoire, aurait montré à ses élèves des caricatures du prophète Mahomet, plus tôt dans la semaine.

Un enseignant de 47 ans a été décapité vendredi à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, et son agresseur présumé tué par la police, dans la ville voisine d’Eragny, dans le Val-d’Oise, trois semaines après l’attaque au hachoir perpétrée par un jeune Pakistanais près des ex-locaux de Charlie Hebdo à Paris. Selon une source policière, la victime, un professeur d’histoire-géographie d’un collège de Conflans Sainte-Honorine, avait montré récemment à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression.

 

Les principales informations à retenir

  • Un professeur a été décapité vendredi dans les Yvelines, il avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves
  • Son agresseur a été abattu par la police, il aurait crié « Allah Akbar »
  • Le parquet anti-terroriste a été saisi
  • Emmanuel Macron est sur place

 

Que s’est-il passé ?

Un homme de 18 ans armé d’un couteau a été abattu vers 17 heures par la police à Eragny dans le Val d’Oise. Le jeune homme né à Moscou en 2002 est soupçonné d’avoir décapité un homme dont le corps a été retrouvé à quelques rues de là, devant un collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, par les policiers municipaux. Ces derniers ont été braqués aux cris de « Allah Akbar » par le tueur au moment de sa fuite. Ce sont ensuite les policiers de la Bac qui l’ont abattu quelques rues plus loin. Un périmètre de sécurité a été installé et le service de déminage appelé, en raison d’une suspicion de gilet explosif.

 

 

 

Que sait-on de la victime ?

Selon les dernières informations, la victime est un professeur d’histoire-géographie de 47 ans qui enseignait dans un collège de Conflans Sainte-Honorine. Lundi 5 octobre, en classe, il avait montré à ses élèves, lors d’un cours sur la liberté d’expression, les caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo. Il avait proposé auparavant aux élèves qui le souhaitaient de sortir de la classe. Son cours avait néanmoins suscité des remous et des réactions de parents d’élèves. Selon les premiers éléments de l’enquête, c’est en représailles que cet enseignant a été attaqué et décapité.

L’acte a-t-il été revendiqué ?

L’auteur serait un jeune homme de 18 ans, né à Moscou. L’acte aurait été revendiqué sur internet plus tôt dans la journée, mais le message est encore en cours d’authentification. Sa motivation terroriste ne semble pas faire de doute : le parquet national antiterroriste s’est d’ailleurs saisi de l’affaire, confiée à la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Cette attaque survient trois semaines jour pour jour après l’attentat au hachoir perpétré par un jeune Pakistanais de 25 ans devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, qui avait fait deux blessés graves. Le procès des attentats de janvier 2015, toujours en cours, doit se poursuivre jusqu’au 10 novembre.

Quelles réactions des autorités ?

La classe politique a largement réagi à cette attaque via les réseaux sociaux. Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a par exemple dénoncé un « Ignoble crime », et la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse un « assassinat barbare ». La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, et le député LR Eric Ciotti ont tout deux évoqué une guerre contre l’islamisme.

À l’Assemblée nationale, dans une ambiance empreinte d’émotion, les députés se sont levés pour « saluer la mémoire » de l’enseignant décapité et dénoncer un « abominable attentat ». Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement au Maroc, est aussitôt rentré à Paris et a ouvert une cellule de crise « en lien avec le président de la République et le Premier ministre », a-t-il tweeté.

Sur Twitter, l’ancien président de la République François Hollande a appelé à « l’unité » face « à la barbarie et à l’obscurantisme ». « Avec l’assassinat effroyable d’un professeur, la République et son école sont à nouveau la cible du terrorisme islamiste. Plus que jamais, nous devons être unis face à la barbarie et à l’obscurantisme. Mes pensées vont à la famille de l’enseignant et à toute la communauté éducative. »

Une communauté enseignante « dévastée »

La communauté enseignante est « dévastée » a réagi de son côté au micro d’Europe 1 Jean-Rémi Girard, président du SNALC, un syndicat de professeurs. « C’est effrayant de se dire qu’au 21e siècle, un enseignant peut être décapité dans la rue pour avoir fait son travail, pour avoir essayer de développer l’esprit critique de ses élèves. C’est hallucinant. » En expliquant la liberté de la presse et le droit de blasphémer, un élément de l’enseignement moral et civique qui sont au programme, ce professeur « a fait son job », ajoute-t-il.

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