C’est officiel : les Camerounais connaîtront demain le nom des nouveaux sénateurs qui siégeront à la chambre haute du parlement pour les cinq prochaines années. C’est ce qu’a déclaré hier le président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana, lors d’une audience solennelle au cours de laquelle il a rejeté tous les recours introduits par certains candidats et partis politiques contestant la régularité du scrutin du 12 mars dernier.
Selon lui, aucune des requêtes n’était fondée ni recevable et aucune irrégularité grave n’a entaché le déroulement du vote qui s’est déroulé dans un climat apaisé et transparent. Il a donc annoncé que la proclamation officielle des résultats aura lieu demain à 11 heures au siège du Conseil constitutionnel à Yaoundé.
Cette annonce met fin à une longue attente qui commençait à susciter des interrogations et des spéculations dans l’opinion publique. En effet, selon la loi organique portant organisation et fonctionnement du Sénat, le Conseil constitutionnel dispose d’un délai de quinze jours à compter de la date du scrutin pour proclamer les résultats définitifs. Ce délai expire donc ce dimanche 27 mars.
Mais pourquoi avoir attendu si longtemps ? Selon certaines sources proches du Conseil constitutionnel, il s’agissait de respecter scrupuleusement toutes les procédures légales et d’examiner minutieusement toutes les pièces versées au dossier par les parties en litige. Il s’agissait aussi de donner une chance aux candidats malheureux de faire valoir leurs droits et leurs arguments devant la plus haute juridiction en matière électorale.
Rappelons que sur les 21 listes issues de 10 partis politiques qui étaient en compétition dans les dix régions du Cameroun pour briguer les 70 sièges réservés aux élus locaux (les 30 autres étant nommés par le président de la République), seules quatre ont obtenu au moins un siège selon les résultats provisoires publiés par Elecam : il s’agit du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) qui a raflé la majorité absolue avec 63 sièges ; l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) qui a décroché trois sièges ; l’Union démocratique du Cameroun (UDC) qui a remporté deux sièges ; et le Front social démocratique (SDF) qui a arraché deux sièges.
Les autres partis politiques comme l’Union des populations du Cameroun (UPC), le Mouvement progressiste (MP), l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), l’Union pour la fraternité et la prospérité (UFP), l’Alliance patriotique pour la démocratie sociale (APADES) ou encore Vision citoyenne ont fait chou blanc.
Certains d’entre eux ont contesté ces résultats en invoquant des fraudes, des irrégularités ou des violations de la loi électorale.
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