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URGENT-Justice : bonne nouvelle pour Mebe Ngo’o, Voici les détails

En raison de polémiques et contraint de prendre des mesures dilatoires à l'encontre de l'accusé, qui n'est autre que le colonel Elie Mboutou, l'audience d'hier a été renvoyée à la demande de Me Xaverie Kangue, avocat de la partie civile, pour contre-interrogatoire sur les faits de la l'accusation portée contre le militaire devant la justice française, tourne en rond.

En raison de polémiques et contraint de prendre des mesures dilatoires à l’encontre de l’accusé, qui n’est autre que le colonel Elie Mboutou, l’audience d’hier a été renvoyée à la demande de Me Xaverie Kangue, avocat de la partie civile, pour contre-interrogatoire sur les faits de la l’accusation portée contre le militaire devant la justice française, tourne en rond.

L’audience s’est ouverte à 10h20. Après les formalités d’usage, Me Kangue a eu la parole. Soucieux de rendre fidèlement compte de cette affaire depuis le début, le Messager a retranscrit textuellement l’échange entre les deux protagonistes ci-dessous. Vous avez dit que vous étiez le chef adjoint du secrétariat militaire. Y avait-il un chef de secrétariat militaire au Mindef ? Aviez-vous un responsable ? Oui Lors de l’audience du 24 juin 2022 vous avez donné le nom de votre supérieur, Capitaine du Vaisseau Tchouatat, pouvez-vous dire pourquoi le prévenu principal vous a choisi vous et non lui pour surveiller lesdits marchés ?

Pourquoi le prévenu principal s’est-il donné la peine de vous présenter Franchitti et François Gontier ? Parce qu’il vous faisait le plus confiance ? J’ai dit ceci au tribunal :« Ces besoins étaient transmis par le Ministre au Chef Secrétariat militai- re, mon chef hiérarchique, qui me les cotait par la suite ». J’ai fourni à ce tribu- nal les états de besoins avec les annota- tions du Ministre et du Chef Secrétariat Militaire. Lors de vos auditions des 16 octobre 2019 et 27 janvier 2020, vous avez sou- tenu que vous vous occupiez uniquement des Marchés Spéciaux de MagForce. Pouvez-vous le confirmer ? Oui. J’avais dit que « je ne m’occupais uniquement que du suivi des marchés exé- cutés par Magforce International ou des sociétés par elle présentées et deux ou trois sociétés que j’avais indiquées lors de ma dernière audition ». Ces sociétés avaient elles pour diri- geants de fait Franchitti ou alors pour corroborer la Juge d’instruction Thepaut, étaient-elles des sociétés coquilles de Robert Franchitti ? Je ne peux savoir à qui appartenaient les sociétés, je recevais des devis et les présentais à la sanction du Ministre. Vous avez affirmé n’avoir jamais vu les dirigeants desdites sociétés ? Je ne les avais jamais rencontrés.

Vous avez indiqué que vous n’aviez des relations personnelles qu’avec le principal prévenu, mais dans les perquisitions du 9 mai vous nous dites pourquoi ces marchés se sont retrouvés chez vous ? Je ne sais pas si le fait d’avoir trouvé des documents officiels chez moi montre que j’avais plus qu’une relation professionnelle avec l’ancien ministre. Ces contrats particuliers ont-ils été visés par le contrôleur financier ? non Il ne s’agissait pas des marchés inscrits au budget du 20 mai, mais des marchés à financement spécial, payés par une structure spéciale. Les matériels qui ont fait l’objet de ces marchés ont été présentés au juge d’instruction, permettez-moi de ne pas y revenir pour des raisons de sécurité.

Lors de votre audition du 16 octobre 2019, vous avez expliqué avoir perçu la somme de 5 000 € lors de votre consultation médicale en France et deux salons lors de votre 2e mariage. Vous le confirmez ? Oui, je confirme Lors de votre arrestation en France, vous séjourniez à l’hôtel Majestic dans le 16e arrondissement de Paris, un hôtel 5 étoiles où la chambre coûte 300 000 francs CFA.

quel était votre salaire Mon arrestation le 6 avril 2016 à Paris relève de la procédure française. Pour parler de ce procès, je vais apporter une précision : c’est moi qui ai signalé cette arrestation devant ce tribunal, en disant que je suis poursuivi en France pour des faits de corruption et ne pourrais être poursuivi ici pour les mêmes faits. Par respect du principe de litispendance, je ne tarderai pas à répondre aux questions sur la procédure en France. Saviez-vous que Robert Franchitti vivait dans le même 16ème arrondissement ? J’ai dit que je ne répondais pas aux questions sur la procédure en France. Qui était votre interlocuteur en France pour les marchés spéciaux ? J’ai envoyé les rapports de besoin à Elisabeth Charlon et j’ai reçu d’elle les devis.

Mme Charlon n’était-elle pas votre interlocutrice simplement parce qu’elle connaissait votre rôle d’employé clé du client spécialisé dans la surveillance des marchés Magforce ? Je répète que l’aide judiciaire a été présentée pour prouver que je suis poursuivi en France et que j’ai été entendu par le juge d’instruction camerounais sur la base de cette aide judiciaire. Quant à mon rôle dans les marchés spécialisés, je pense en avoir assez et longuement parlé. Je suis sûr que si je le ramassais ici, ça pourrait être ennuyeux. Comment réagissez-vous aux propos de Roger Levy, qui affirme : « Je vous ai donné 704 000 euros en liquide en 2014 » ? Lors de mon audition du 16 avril 2020, j’ai dit qu’il était impossible de me remettre la somme de 400 000 euros en espèces dans des enveloppes de 20 000 et 30 000 euros à chaque fois que je me rendais en France en 2014, comme il a été dit. Ça aurait été 20 voyages ou 30 voyages, alors qu’en 2014 je n’avais fait que 2 voyages en France et 3 transits.

Je tiens à dire que ces gens s’étaient rétractés au cours des auditions qui ont suivi. Confirmez-vous avoir reçu les espèces de Mme Shanon ? Je ne peux pas confirmer les déclarations de quelqu’un que je ne connais même pas. Robert Franchitti affirmait avoir versé une commission de 3 à 15% incluse dans la facture globale à des intermédiaires, apporteurs d’affaires ou lobbyistes proche du pouvoir dont le rôle étaient de désigner Magforce comme fournisseur, en récompensant les donneurs d’ordre avec les commissions. N’étiez-vous pas, en tant que privilégié du Maître d’ouvrage, l’un de ces apporteurs d’affaires ? C’est la pire des injures que l’Officier Supérieur que je suis, reçois ici, et par res- pect pour les autres corps des métiers, je préfère ne rien dire. La parole est donnée à l’avocat général pour la cross-examination du ministè- re public Au cours de votre audition du 16 octobre 2019, vous avez dit : « une fois que j’avais fusionné les besoins qui étaient exprimés en quantité de maté- riels, je les transmettais à la société Magforce International, sur instruction du ministre de la Défense.

Ces besoins étaient traduits en devis chiffrés c’est-à- dire en factures proformas et m’étaient renvoyés ». Est-ce vos propos ? Oui. A cette époque traitiez-vous déjà des soumissions de Magforce ? Oui. A l’audience du 24 juin 2022, au terme de votre examination-in-chief et rejetant la pertinence des mesures conservatoires d’enquête prise contre vous, vous avez affirmé : « les mesures m’ont plutôt concerné moi qui n’avais entendu parler de Magforce que le 13 février 2019 ». Laquelle est inexacte parmi ces deux déclarations ? Ce jour-là, je parlais de Magforce Cameroun, qui d’ailleurs était l’objet de la correspondance de l’Anif. J’avais dit et réitère que je n’ai eu connaissance de Magforce Cameroun que ce jour du 13 février 2019.

Vous détenez ou avez acquis des actions dans une société camerounaise ? A ma connaissance non.

Le rapport de la justice française suite à la Commission Internationale d’Aide Judiciaire précise que : Le crédit de Mboutou au 22 octobre 2001 dans les livres du Crédit Lyonnais Comptoir Ag-Die Int-Cl a enregistré un crédit total de 48 669,18 € au 14/02/2020 et une charge de 50 521,95 € dont la moitié au titre de l’achat et de la vente d’actions. De quelles actions s’agit-il ? Il ne s’agit pas d’actions de la société mais de produits financiers proposés par le gérant qui affecteraient les bénéfices reversés sur le compte. Le 16 octobre 2019, vous avez indiqué avoir versé l’acompte de 50 000 €. Vous le confirmez ? Je le confirme, il en résulte un solde de 32 800 000 FCFA. Nous savons que vous avez reçu 500 000 FCFA. Pouvez-vous nous dire quelque chose sur l’origine des fonds ? J’avais effectivement versé un acompte de 45 000 € répartis en 9 versements sur 18 mois. Je payais 5 000 € ou 3 200 000 FCFA tous les deux mois à une époque où je recevais un salaire diplomatique mensuel de plus de 2 600 000 FCFA. Donc en deux mois j’ai eu plus de 5 millions de FCFA de gains ce qui m’a permis de payer facilement cette somme de plus de 3 millions.

De plus, mes deux épouses sont des cadres d’entreprises privées. Je suis un chef traditionnel du premier degré à la pointe des activités agro-pastorales et piscicoles. Au terme de ce contre-interrogatoire, il s’avère que l’accusé Mboutou Elie n’a pas été interpellé après son interrogatoire ? Enfin, que reproche-t-on à ce haut fonctionnaire et qu’est-ce qui justifie ses accusations et sa peine de plus de 3 ans de prison ? La proximité avec Mebe Ngo’o n’est-elle pas le seul crime commis par cet officier supérieur qui avait au moins la même proximité avec Amadou Ali et Laurent Esso ? Si tel était le cas, de quoi Mebe Ngo’o est-il accusé dans ce procès où les militaires n’ont jamais réclamé les effets des vêtements et où les matériaux du projet polytechnologique sont disponibles et visibles ? Rendez-vous le 6 septembre 2022 !

ref: camerounweb

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