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Burkina Faso : des manifestants demandent la libération du lieutenant-colonel Zoungrana

Inculpé début janvier de tentative de coup d’État contre le pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré, il a été arrêté avec plusieurs sous-officiers. Depuis lors, il est incarcéré à la prison militaire et au centre correctionnel.

Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudanic

Les manifestants, à l’appel d’un groupe de jeunes, ont quitté la maison du peuple pour rejoindre le tribunal militaire de Ouagadougou en criant  » libération du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana « Pour Martin Kobendé, cette première manifestation est un avertissement aux autorités sur le sort du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. Tout d’abord, il est accusé de tentative de coup d’État et, à notre grande surprise, d’autres accusations sont en cours et il est toujours détenu à Maca. [Maison d’arrêt et de correction des armées, NDLR]† Ces accusations ont fait l’objet d’une enquête et nous appelons à la justice† †

Accusé d’association de malfaiteurs contre le pouvoir de l’ex-président Roch Marc Christian Kaboré, détournement de biens, enrichissement illicite et blanchiment d’argent, l’officier est détenu depuis le 10 janvier 2022† Le ministre des Armées, le général Aimé Barthelemy Simporé, a expliqué que les conspirateurs présumés avaient été inculpés par un militaire.

Au contraire, pour ce collectif, la place du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana est en première ligne de la lutte contre le terrorisme : Nous pensons que si rien n’est fait dans deux semaines, nous sortirons à nouveau, et cette fois massivement. Ils ne devraient pas dire qu’ils ne savent pas. Qu’ils libèrent notre chef de guerre dès que possible car nous avons vraiment besoin de lui pour libérer la terre.

Les manifestants prévoient d’utiliser d’autres moyens pour faire entendre, si rien n’est fait dans l’immédiat, la libération du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana.

Ajustements juridiques si nécessaire

Pour l’analyste Siaka Coulibaly, qui est également membre de l’Observatoire indépendant de la démocratie et des droits de l’homme, seul un ajustement au niveau de la justice militaire pourrait permettre au lieutenant-colonel de bénéficier d’une liberté provisoire avant la fin de la procédure. Il considère cette manifestation avant tout comme un appel à la mobilisation de toutes les troupes disponibles au Burkina Faso dans la bataille » contre la plus grande difficulté que nous ayons actuellement, qui est le danger djihadiste

Selon l’analyste, les nouvelles autorités du pays ne peuvent pas interrompre les poursuites en cours contre le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. Mais ils pourraient demander un logement si nécessaire :  » Je ne dis pas que le président peut décider de la libération, mais si le gouvernement a besoin du lieutenant-colonel Zoungrana, il existe des options au niveau judiciaire. Ce sont des ajustements de justice dont je parle. Une libération conditionnelle est un processus légal. Donc ce sont des possibilités, que ce soit quelqu’un qui fait l’objet d’une enquête ou quelqu’un qui a déjà été condamné, il y a des arrangements possibles.

Selon Siaka Coulibaly, cette manifestation s’adresse à l’autorité judiciaire en charge du dossier. Et c’est à elle seule de prendre la bonne décision en fonction des éléments de l’enquête.

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