Les habitants de la ville de Sebba, la capitale de la province de Yagha, dans le nord du Burkina Faso, qui fait l’objet d’un « blocus » d’un mois par des groupes djihadistes, ont lancé un cri d’alarme, se disant menacés de famine.
La petite ville de Sebba, située dans le nord du pays, est bloquée depuis un mois par un groupe de jihadistes. L’approvisionnement en nourriture et en eau y est impossible. Près de 30 000 personnes y vivent et sont directement menacées.
« Il n’y a pas d’approvisionnement, le marché local est vide, les magasins sont fermés donc les gens n’ont rien à manger, décrit Ulrich Crépin Namfeibona, chef de mission MSF au Burkina Faso, qui s’y est rendu fin juillet. Se pose également le problème de l’accès à l’eau potable, le système d’adduction d’eau de la ville ne fonctionnant plus. »
« Évidemment, l’accès aux soins de santé est privé, donc les gens n’ont pas aujourd’hui la possibilité de se faire soigner à Sebba. Presque tout le personnel de santé qui s’y trouvait a quitté les lieux, et ceux qui sont restés aujourd’hui vivent dans la même psychose que la population. Si rien n’est fait dans les prochains jours, la population connaîtra une situation de famine. Médecins Sans Frontières appelle à la mobilisation des acteurs humanitaires et des Nations Unies. Nous avons besoin de ces réponses au plus vite pour soulager les habitants de Sebba. »
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