L’opposition et une partie de la société civile ont appelé samedi à des manifestations dans tout le pays pour exprimer leur consternation face à la situation sécuritaire. Des marches spontanées ont eu lieu le week-end dernier dans plusieurs villes de la région Centre Nord et celle du Sahel. Mercredi soir, le président Roch Marc Christian Kaboré a limogé ses ministres de la défense et de la sécurité. Malgré ce geste, l’appel à manifester s’est poursuivi.
« C’est une marche patriotique » explique Eddie Komboigo. Pour le chef de l’opposition, le remaniement ministériel annoncé mercredi ne change pas la donne. « Nous manifestons pour la paix au Burkina, en soutien à nos forces de défense et de sécurité et aux populations déplacées ».
L’opposition assure qu’il ne s’agit pas d’instrumentaliser la question de l’insécurité à des fins politiques. » Si le nouveau gouvernement tient ses promesses sur le terrain, nous serons les premiers à le saluer », conclut Eddie Komboigo.
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« L’opposition teste sa capacité de mobilisation » explique Augustin Loada. Selon ce professeur de sciences politiques à l’université Thomas Sankara, le principal engagement de cette journée de mobilisation reste de savoir si les Burkinabè sauront faire face ensemble au terrorisme.
« La colère est légitime, il continue, mais il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit de l’Etat-nation du Burkina Faso, pas de la survie du gouvernement ou de l’opposition. »
S’adressant à la nation dimanche, le président Roch Marc Christian Kaboré a demandé aux organisateurs de suspendre les marches prévues, « afin de ne pas créer un lit de division face à l’ennemi commun.
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