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Burundi: première vague de libération de prisonniers

Au moins 1 300 prisonniers ont été libérés au Burundi lundi, premier jour de l’exécution d’une grâce présidentielle visant à débloquer des prisons surpeuplées.

Plus de 5000 prisonniers – près de 40% des prisonniers du pays – concernés par cette mesure: 3.000 seront libérés immédiatement, les autres, dont les peines ont été réduites de moitié, seront libérés dans les semaines à venir. Prévu pour début mars, les sorties ont été retardées en raison de« défauts » sur les listes de bénéficiaires.

Lundi, 972 prisonniers ont été libérés de la prison centrale de Mpimba Bujumbura, le plus grand du pays, lors d’une cérémonie présidée par le chef de l’Etat burundais, le général Evariste Ndayishimiye, en présence de ministres, de députés et d’ambassadeurs occidentaux, selon des sources administratives et une ONG. Le même jour, 331 détenus ont été libérés simultanément Gitega (au centre), selon des sources de la prison sur place.

« C’est la première fois dans notre pays que près de 5 000 détenus bénéficient d’une grâce présidentielle », a annoncé le ministre de la Justice, Jeanine Nibizi. Début mars, un décret présidentiel a annoncé la grâce de 5 255 détenus, précisant leur nombre pour chacun des 11 centres de détention provisoire du pays, à « désengorger les prisons » qui comptent actuellement près de 14 000 détenus adultes pour 4 100 places.

Prisons surpeuplées

Le début des sorties, prévu pour le 8 mars, a été reporté en raison de« défauts » sur les listes, a expliqué Jeanine Nibizi, citée par des sources administratives et des détenus. « Environ un millier de détenus ont été libérés de la prison de Mpimba aujourd’hui. C’est une bonne chose, même si les prisons restent surpeuplées. », a répondu à l’AFP Pierre Claver Mbonimpa, président deAssociation pour la protection des droits de l’homme et des personnes détenues (Aprodeh), rappelant que Mpimba comptait plus de 4000 détenus pour seulement 800 places, mais a regretté que « les prisonniers politiques n’ont pas bénéficié de cette grâce ».

C’est un geste « qui va dans le bon sens et qui vient après de nombreux autres gestes, dont la grâce accordée aux quatre journalistes d’Iwacu (un média indépendant), la réouverture des médias fermés, certaines mesures anti-corruption », a répondu à l’AFP, un diplomate qui a demandé l’anonymat. Il a souligné les progrès récents dans le dialogue entreUE et le Burundi de normaliser leurs relations et le fait que le ministre burundais des Affaires étrangères, Albert Shingiro, une visite en Belgique, en France et en Suisse débutera mardi.

À la hauteur de la Crise politique meurtrière de 2015, causé par la volonté du président Pierre Nkurunziza Pour briguer un troisième mandat controversé, l’UE et ses États membres ont pris des sanctions budgétaires contre le Burundi, l’un des pays les plus pauvres du monde en pleine crise économique.

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