Ils sont accusés d’avoir assassiné sept enfants et blessé plusieurs personnes dans une école du sud-ouest du pays le 24 octobre 2020. Cette attaque meurtrière a suscité de vives réactions dans le pays et à l’étranger. Mais le procès lui-même est fermement condamné par la défense.
Depuis 2017, des groupes séparatistes armés ont imposé un boycott de l’éducation dans les deux régions anglophones du pays. Il s’agit du premier procès visant des sécessionnistes présumés pour ces crimes contre les écoles.
C’est le tribunal militaire de Buea, dans la zone anglophone du Sud-Ouest, qui a statué dans ce procès pour le meurtre de sept écoliers. Douze personnes ont comparu, toutes accusées de terrorisme, d’hostilité à la patrie, de sécession, d’insurrection, de meurtre et de détention illégale d’armes. Quatre ont été condamnés à mort.
Dix jours pour faire appel
Pour l’avocat de la défense Atoh Walters Tchemi, ce processus a été entaché d’irrégularités. Il dénonce le manque de preuves suffisantes pour identifier les assaillants. » Seul un condamné à mort sur quatre a déclaré être un ancien combattant de l’indépendance. Les autres ont été arrêtés par la police, les yeux bandés, puis emmenés au commissariat et contraints de faire des dépositions. »
Depuis 1997, aucun des quelque 100 condamnés à mort au Cameroun n’a été exécuté. Cependant, Me Atoh Walters Tchemi craint que les quatre Séparateurs présumés ne soient bel et bien fusillés publiquement, comme l’a décidé le tribunal militaire.
« Les autorités judiciaires ne procèdent pas à des exécutions, probablement en raison de leurs obligations internationales. Le Cameroun a ratifié la Déclaration des droits de l’homme de 1948, mais cela ne veut pas dire que l’accusé ne sera pas fusillé. »
Le ministère de la Défense a contacté RFI et précisé que les prévenus ont dix jours pour faire appel devant les juridictions non militaires.
.
#Cameroun #quatre #séparatistes #présumés #condamnés #mort
Laisser un commentaire