Au Cameroun, il y a près d’un an, le 24 octobre 2020, sept enfants ont été tués et au moins 13 autres blessés dans l’attaque d’une école à Kumba, dans le sud-ouest du pays. Un procès a eu lieu entre décembre et septembre. Douze personnes ont été jugées par le tribunal militaire de Buea. Human Rights Watch parle d’un » simulacre de procès ».
Parmi les douze suspects figurent le propriétaire de l’école, son directeur et cinq enseignants. Quatre d’entre eux ont été condamnés à mort, notamment pour terrorisme, hostilité à la patrie, sécession, insurrection et meurtre. Quatre autres ont été condamnés à cinq mois de prison. Les quatre derniers prévenus ont été acquittés.
L’organisation non gouvernementale de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) dénonce le recours à la juridiction militaire pour juger des civils et parle d’un » simulacre de procès ».
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« Ce processus a été entaché de graves irrégularités matérielles et d’erreurs de procédure qui ont mis en péril les droits à une défense adéquate et porté atteinte à l’indépendance de la procédure elle-même. Les avocats de la défense, avec qui nous nous sommes entretenus, nous ont décrit ces nombreuses irrégularités, notamment leur incapacité à contre-interroger les témoins, c’est-à-dire que l’accusation ne dispose de tous ses éléments de preuve que dans des déclarations écrites présentées et sans citer de témoins qui auraient pu être interrogés par la défense sur le contenu de leurs déclarations. Cela pose un problème car le prononcé d’une condamnation, en plus d’une condamnation à mort, basée uniquement ou principalement sur des témoignages non vérifiés de témoins absents, viole clairement les normes d’un procès équitable. », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse principale sur l’Afrique centrale à l’ONG.
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