En Côte d’Ivoire on a appris le décès de Lambert Amon Tanoh ce jeudi 13 janvier. Ancien ministre emblématique de l’Éducation nationale sous Félix Houphouët-Boigny dans les années 1960, il a également à son actif une longue carrière de syndicaliste. Il a succombé au Covid à l’âge de 96 ans.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Lambert Amon Tanoh a débuté sa carrière à Bingerville à la fin des années 40 en tant qu’enseignant et syndicaliste. Militant du PDCI, il est l’un des architectes du Syndicat national des travailleurs de Côte d’Ivoire. A 31 ans, il est élu député par Félix Houphouët-Boigny.
Lambert Amon Tanoh est également présent à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire le 7 août 1960 lorsque le premier président ivoirien proclame l’indépendance de son pays.
Toujours syndicaliste, il supervise la fusion des 4 grandes centrales en une seule UGTCI en 1962, dont il est le premier secrétaire général. L’année suivante, Lambert Amon Tanoh est nommé ministre de l’Éducation nationale. Un portefeuille qu’il a conservé jusqu’en 1970.
Des cours de télévision aux uniformes pour les jeunes
L’ancien instituteur a construit de nombreux collèges et lycées, mis en place des cours à la télévision. Des moyens, dit-il, pour généraliser l’enseignement et pallier les manquements de certains enseignants. C’est aussi pour lui que les jeunes Ivoiriens doivent aller à l’école en uniforme.
L’homme souvent surnommé le « père de l’école ivoirienne » n’a pas épargné sa critique du système éducatif ivoirien actuel et a notamment déploré la formation négligée des enseignants. » Vous ne pouvez pas placer 120 élèves dans une classe. L’abondance du travail est le chômage programmé ‘ a-t-il dénoncé à notre micro il y a un an et demi.
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