Côte d’Ivoire: Fête de l’Indépendance marquée par l’absence des ex-présidents Bédié et Gbagbo

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C’est une fête nationale en Côte d’Ivoire. Ce dimanche 7 août, le pays commémore les 62 ans de son indépendance avec un grand défilé, toute la matinée, des forces armées de Défense et de Sécurité, dans la capitale politique de Yamoussoukro. Les anciens présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo n’ont pas accepté l’invitation de leur successeur, Alassane Ouattara.

Avec notre envoyé spécial à Yamoussoukro, Pierre Pinto

Le défilé s’est déroulé en présence d’invités de marque tels que l’actuel président de la CEDEAO, Umaro Sissoko Embaló et le président libérien George Weah, invité d’honneur pour cette fête nationale. Mais ce sont deux absents qui se sont fait remarquer, en l’occurrence les anciens présidents de la République, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié. Ce dernier a cependant été officiellement invité.

Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo ont été reçus par Alassane Ouattara le 14 juillet dans le cadre du processus de réconciliation nationale et de dialogue politique entamé il y a un an et demi, mais ont donc brillé par leur absence.

Peu après la cérémonie, le PDCI a publié un bref communiqué expliquant qu’Henri Konan Bédié ne pouvait pas participer aux célébrations » pour des raisons personnelles mais qu’il avait nommé une délégation de cinq personnes pour le représenter.

Un pardon et non une amnistie

En revanche, aucune déclaration de la part du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo. Pourtant, samedi soir, dans son traditionnel discours à la Nation, Alassane Ouattara annonce la grâce de Laurent Gbagboen 2018 condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour le soi-disant « braquage BCEAO ».

C’est une grâce et non une amnistie comme l’espéraient les partisans de Laurent Gbagbo. Cela fait une différence juridique. L’amnistie efface la condamnation, ce qui n’est pas le cas de la grâce. On peut donc se demander si Laurent Gbagbo pourrait légalement se présenter à une élection comme l’élection présidentielle de 2025.

Samedi soir, Alassane Ouattara a également annoncé la libération conditionnelle de deux anciens responsables de l’appareil sécuritaire du régime Gbagbo : le vice-amiral Vagba Faussignaux, condamné à 20 ans de prison en 2015, et le commandant de la gendarmerie, Jean Noël Abéhi, condamné en 2018 à dix ans de prison pour « complot contre l’autorité de l’État ».

La libération des soi-disant prisonniers politique c’est-à-dire arrêtés ou condamnés pour leur rôle dans la crise de 2010-2011 est une demande récurrente de l’opposition.

Ces communiqués du samedi ont-ils été jugés insuffisants par les anciens présidents Gbagbo et Bédié ? En tout cas, le symbole attendu de la réconciliation, à l’image des trois piliers de la politique ivoirienne Ouattara-Bédié-Gbagbo, côte à côte le jour de la fête nationale, ne s’est pas concrétisé le 7 août.

Le cas des militaires ivoiriens détenus au Mali est évoqué

Lors du défilé, le cas des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet a également été évoqué par le speaker. A plusieurs reprises, le colonel Etienne Otchélio, porte-parole de l’armée ivoirienne, qui a commenté ce défilé pour les invités de la tribune officielle, a évoqué le cas de ces militaires.

« Ce défilé sera également en leur honneur ‘ a-t-il notamment déclaré en préambule du défilé.

Samedi, Alassane Ouattara avait également exprimé son soutien à ces militaires ivoiriens lors de son allocution » détenu à tort « Rappelant le fait que 850 militaires ivoiriens engagés au Mali risquaient quotidiennement leur vie pour rétablir la paix, la sécurité et la stabilité dans ce pays frère.


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