Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi était lundi à la station piscicole de Loka, près de Bouaké dans le centre de la Côte d’Ivoire, pour lancer officiellement le PSTACI, un important programme de transformation de l’aquaculture ivoirienne. Le projet vise à produire 550 000 tonnes de poisson par an et ainsi conduire le pays vers l’autosuffisance.
Avec notre correspondant à Abidjan, Youenn Gourlay
Le programme a démarré en février dernier, mais le Premier ministre ivoirien a choisi le 1er août pour l’officialiser. Un projet de cinq ans renouvelable important pour l’Etat ivoirien, dans un contexte d’inflation et d’insécurité alimentaire.
En Côte d’Ivoire, la plupart des maquis et restaurants proposent du poisson grillé ou mijoté. Selon le Premier ministre Patrick Achi, le poisson représente désormais plus de 50 % des apports en protéines animales des Ivoiriens. Mais la production nationale de poisson ne couvre que 14% des besoins de la population.
Malgré ses 550 km de côtes poissonneuses, ses 3 400 km de rivières et ses hectares de lacs et de lagons, la Côte d’Ivoire importe l’essentiel de la carpe, du tilapia, du capitaine et du poisson-mâchoire, principalement d’Asie. Selon Patrick Achi, le coût des importations de poisson est estimé à plus de 300 milliards de francs CFA par an. Et le pays est même le premier importateur mondial de tilapia congelé.
Selon le gouvernement, le secteur est sous-développé en raison du coût élevé des aliments importés, du manque de personnel qualifié et du faible niveau d’investissement dans le secteur. Ce programme devrait donc permettre de redynamiser le secteur, de créer des emplois et d’attirer de nouvelles entreprises.
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