Egypte : l’art des sculptures miniatures au crayon

N’utilisant qu’un couteau, un pinceau et un crayon, Ibrahim Belal, ce sculpteur égyptien de 30 ans, est passé maître dans l’art de créer des sculptures miniatures des principaux sites pharaoniques et égyptiens dans sa maison de Rachid.

La taille des crayons sur lesquels travaille Belal varie de 0,5 mm à un maximum de 5 mm, et il lui faut parfois plus de 40 heures-homme pour terminer son travail sur un seul crayon. Bien qu’exceptionnelles, ses œuvres sur les réseaux sociaux font l’objet de critiques, Belal ne se laisse pas décourager et rêve de fonder le premier musée de sculptures miniatures au Moyen-Orient.

_Quand j’ai commencé, j’ai dû faire face à beaucoup de critiques négatives. Pour certains, c’était banal, une perte de temps, d’autres ont rejeté l’idée de sculpter sur des crayons et ont dit que je devrais sculpter quelque chose de plus grand. _

Cependant, ceux qui disent cela n’ont pas une compréhension complète de l’art et de l’art miniature internationalement reconnus, qui sont basés sur la sculpture de miniatures de modèles célèbres. C’est un art à part entière et différent de l’art auquel les gens sont habitués, soutient Belal.

Le sculpteur égyptien passe des heures devant le microscope à visualiser ses pièces les plus importantes. Les sculptures de Belal vont des modèles pharaoniques, en passant par le masque de Toutankhamon, la tête de Néfertiti ou la statue d’Amenhotep III, grâce à ces figures l’artiste égyptien retrace l’histoire contemporaine de son pays et de certains pays arabes.

Le matériau sur lequel je coupe doit être de la plus pure qualité de plomb et cela n’est disponible que chez les grands détaillants et le plomb doit également être très lisse sans impuretés afin que l’image ne soit pas détruite. Ce que vous ne pouvez pas voir à l’œil nu est énorme au microscope, ajoute-t-il.

Ibrahim Belal s’est familiarisé avec cette forme d’art par hasard après 20 tentatives infructueuses, il a réussi à sculpter sa première pièce en forme de petit cœur. Aujourd’hui, il s’occupe des demandes des États-Unis, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, ainsi que de l’Égypte.