Bien que les autorités tanzaniennes vivent dans le cratère du Ngorongoro depuis plus d’un siècle, elles pensent maintenant que la population croissante des communautés Maasai est devenue une menace pour la faune et lancent un programme de relocalisation volontaire.
Les premières familles masaï ont quitté jeudi 16 juin la réserve naturelle de Ngorongoro, dans le cadre d’un programme de relocalisation volontaire lancé par le gouvernement tanzanien mais décrit comme « expulsions par des militants des droits de l’homme.
Vingt familles sont parties jeudi, sur les 296 qui ont accepté de vivre dans la région de Handeni, à 600 kilomètres au sud, a indiqué le préfet de la région d’Arusha, John Mongella.
† Il n’y a pas d’expulsion ici, tous ceux qui partent se sont portés volontaires et le gouvernement les aide », insiste-t-il. Ces familles sont les premières d’un groupe de 296 à avoir accepté ce que les autorités appellent un « déménagement volontaire †
† Ngorongoro se perd †
Depuis 1959, la population de Ngorongoro est passée de 8 000 à plus de 100 000, tandis que le cheptel est passé d’environ 260 000 en 2017 à plus d’un million aujourd’hui. À tel point que les troupeaux sont en concurrence avec la faune, disent les autorités. A tel point que l’année dernière, la présidente Samia Suluhu Hassan a déclaré que le « Ngorongoro se perd †
Le gouvernement suppose donc vouloir protéger le parc national, mais les conditions de ces départs ont été critiquées par des défenseurs locaux des droits humains et par des ONG internationales, qui dénoncent « expulsions †
La revendication s’est transformée en émeute le vendredi 10 juin à Loliondo, à 125 km au nord de Ngorongoro. Un policier a été tué et une trentaine de manifestants Maasai ont été blessés par le feu des forces de sécurité. Peu après l’annonce des affrontements, le Premier ministre Kassim Majaliwa a assuré au parlement que « il n’y a pas d’expulsions prévues à Loliondo †
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† Expulsion forcée †
Cependant, malgré les promesses du gouvernement tanzanien, les experts de l’ONU disent : Préoccupée par les projets de la Tanzanie de déplacer près de 150 000 Massaïs de la réserve naturelle de Ngorongoro et Loliondo sans leur consentement libre, préalable et éclairé dans un communiqué publié mercredi.
Cela… pourrait équivaloir à une expropriation, une expulsion forcée et un déplacement arbitraire, interdits par le droit international.
Amnesty International décrit l’opération à Loliondo comme » expulsion forcée illégale † choquant, à la fois par sa taille et sa brutalité † † Les autorités doivent arrêter l’opération de démarcation et de sécurisation en cours à Loliondo et entamer des consultations significatives avec la communauté L’ONG a précisé dans un communiqué.
Lors d’une visite à Loliondo mercredi, le ministre de l’Intérieur Hamad Masauni a ordonné à la police de » un audit et une enquête de toutes les ONG actives « sur place, croyant que » leurs opérations ne doivent en aucun cas interférer avec la sécurité nationale † † Le gouvernement prendra des mesures énergiques contre toutes les ONG qui enfreignent les règles il ajoute.
(et avec AFP)
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