Au Gabon, l’Union nationale vide ses rangs. Le parti d’opposition est en grève ce lundi 1er août, 28 membres dont certains sont des personnalités politiques bien connues. Cette décision fait suite à des divisions internes. Ces tensions avaient conduit à la création le 23 juillet par un groupe d’élus locaux d’une branche dissidente dénommée l’Union nationale initiale (UNI). L’Union nationale a donc décidé de les retirer.
L’Union nationale a fini par mettre ses menaces à exécution et entériner la division entre le camp de sa présidente Paulette Missambo et celui de son ancien rival à la tête du parti, Paul-Marie Gondjout. Ce dernier vient d’assumer la présidence du nouveau parti UNI et fait partie des exclus, tout comme son épouse, Chantal Myboto Gondjout ou plusieurs élus locaux.
La porte-parole d’UNI, Reine Adiahenot Ndjondji, rejette cette sanction : « C’est un coup dans le noir. Le rassemblement, on a attendu que les élus se décident à écrire à Mme Missambo, mais le camp de Missambo n’a jamais voulu participer au rassemblement et là on va relever un nouveau défi, celui de 2023. Donc on peut ne pas autoriser un parti à ses lauriers assis s’il y a des militants qui veulent travailler. »
Selon un membre de l’Union nationale, le parti voulait utiliser les sanctions pour rassurer les militants et empêcher que la crise ne perdure. » C’est un mal pour un bien. Compte tenu des prochaines élections, le parti a besoin de clarté explique cette source.
Un autre responsable accuse le parti au pouvoir de manœuvrer et d’utiliser la division pour affaiblir l’opposition.
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Reine Adiahenot Ndjondji rejette toute influence du PDG, Ali Bongo, et malgré leur séparation, ONU et UNI semblent s’accorder sur au moins un point : en 2023, l’opposant restera le chef de l’Etat gabonais.
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