Lundi 6 juin, l’Association tunisienne des magistrats a décrété une grève d’une semaine sur tout le territoire suite au limogeage de 57 magistrats par le président Kaïs Saïd mercredi dernier. Il a dit vouloir assainir le secteur de la justice de toutes les formes de corruption et des entraves au bon fonctionnement de la justice.
Avec notre correspondant à Tunis, Lilia Blaise
Samedi 4 juin, plus de 200 magistrats de toutes les instances judiciaires se sont réunis dans un hôtel de Tunis à la demande de l’Association des magistrats tunisiens. L’heure est grave selon la juge Raoudha Karafi. 57 de ses collègues ont été démis de leurs fonctions par le président de la République.
† Les magistrats tunisiens exercent également sous la menace d’être limogés à tout moment sans le droit minimal de la défense sous de vagues prétextes comme l’état d’urgence et l’intérêt supérieur de l’État, alors ici la situation est vraiment très grave. †
Il n’est pas possible de faire appel de la décision du Président tant que les magistrats concernés n’ont pas été condamnés devant les tribunaux pour les faits qui leur sont reprochés. Le juge Omar Oueslati estime que si le secteur a vraiment besoin de réformes, une telle décision n’est pas une solution : Nous ne sommes pas contre la responsabilité des magistrats, mais nous devons respecter le processus existant. †
Outre la semaine de grève générale, les magistrats ont appelé à manifester mercredi 8 juin.
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