Plusieurs manifestations ont été organisées cette semaine par des membres d’organisations mauritaniennes de défense des droits humains devant les bâtiments des Nations Unies à New York, Paris et Dakar. Ils protestent contre la nomination du général Ely Zayed Ould M’Bareck à la tête de la task force Bangui de la Minusca, la mission de maintien de la paix de l’ONU en République centrafricaine. Ces organisations accusent Ely Zayed Ould M’Bareck d’avoir participé à des exactions et représailles contre des soldats négro-mauritaniens dans les années 1990.
Abdel Aziz Soumaré, ancien militaire des années 1990, ne digère pas la nomination du général Ely Zayed Ould M’Bareck, dont le nom figure sur une liste d’auteurs d’exactions dressée par des rescapés des violences avec l’aide de l’organisation Act for Human Rights .
« Il n’y a rien de plus insultant pour les victimes que de voir un homme du passé de ce gentleman à la tête d’une institution aussi respectable et honorable que les Nations Unies, et qui plus est chargée du maintien de la paix et de la défense des droits de l’homme. »
Aucune plainte n’a jamais été déposée contre le général Ely Zayed Ould M’Bareck au sujet de la loi d’amnistie de 1993, a déclaré Alassane Dia, président de la Coalition Vivre ensemble vérité et réconciliation. Ce texte acquitte les membres des forces armées qui ont commis des crimes commis entre le 1er janvier 1989 et le 18 avril 1992.
« Nous demandons à la Mauritanie de reconsidérer la loi de 1993 qui a causé exactement toute cette confusion que nous vivons aujourd’hui. Le problème en Mauritanie est justement qu’il n’y a pas de travail de mémoire. L’État considère aujourd’hui que ce qu’il appelle la « responsabilité humanitaire » est fermé. Mais en réalité, tant que l’État n’aura pas réfléchi à tout cela, il n’y aura pas de réconciliation. »
Ni La Minusca ni les autorités mauritaniennes n’ont répondu aux sollicitations de RFI.
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