Cette semaine on a appris que la Tunisie avait sollicité les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. Quelle forme peuvent prendre ces « outils » ?
Avec notre correspondant à Tunis, Amira Souilem
La trésorerie de la Tunisie est vide et les contacts avec le FMI ont depuis été coupés coup d’état du président Saied Juillet dernier.
Pour Fadhel Kaboub, spécialiste des questions de souveraineté financière, cette option n’était de toute façon pas envisageable. « Le FMI fera pression pour des mesures d’austérité très douloureuses telles que des coupes dans les subventions alimentaires et énergétiques, des baisses de salaires qui nuiront aux personnes les plus vulnérables en Tunisie. »
Face à cette impasse, la Tunisie se tourne désormais vers ce qu’elle appelle « ses frères arabes ». Comprenez : les Emirats et l’Arabie Saoudite. Deux pays qui, selon Fadhel Kaboub, pourraient débloquer 3 à 5 milliards de dollars de subventions, de prêts et de vente de carburant à des prix défiant toute concurrence. » Il est naturel que ce type d’aide soit un outil de politique étrangère au service de leurs intérêts. Lorsqu’un pays manque de souveraineté alimentaire et énergétique, sa souveraineté monétaire et économique sera très limitée et donc sa souveraineté politique sera gravement compromise. dit Fadhel Kaboub.
Des négociations ont lieu alors que l’agence Moody’s a dégradé la note de la Tunisie la semaine dernière, ce qui devrait encore compliquer l’accès au financement extérieur pour le pays.
.
#Tunisie #est #lourdement #endettée #tourne #vers #ses #partenaires #arabes #pour #reconstituer #trésorerie
Laisser un commentaire