L’Afrique du Sud renforce sa stratégie spatiale en signant un accord avec les BRICS

Avec notre correspondant à Johannesburg, Claire Bargelès

L’Afrique du Sud n’a actuellement aucun satellite d’observation de la Terre en orbite. Mais il dispose d’une station au sol, à travers laquelle les données peuvent être reçues et partagées.

« Nous avons tous décidé de mettre nos ressources en commun pour créer une constellation virtuelle de satellites. Nous avons tous accès aux données satellitaires des autres. » explique Valanathan Munsani, directeur de l’Agence spatiale sud-africaine (SANSA).

Des images et des données précieuses pour de nombreuses disciplines, par exemple pour le secteur agricole, ou pour des études sur le changement climatique, explique Frank Eckardt, chercheur au laboratoire spatial de l’Université du Cap.  » On peut analyser la réponse de la végétation à la pluie, les lieux de départ des incendies, l’emplacement des cultures, l’utilisation des réservoirs d’eau, il explique. Les données satellitaires sont une archive de tous ces changements. »Des données qui sont même utiles dans le monde de la banque ou de l’assurance.

Pour Valanathan Munsani, l’intention est d’élargir cette coopération avec les BRICS, afin que ces pays puissent aller encore plus loin dans la coopération spatiale.  » Cela nous permet de franchir ensemble la prochaine étape, il s’excite. Si on regarde les projets de la Chine, de la Russie ou de l’Inde, ces pays sont engagés dans des missions vers la Lune, ou vers Mars. Cela peut nous donner des opportunités d’accélérer nos activités spatiales. »

A terme, l’Afrique du Sud a également l’ambition de partager ces données satellitaires avec le reste du continent.