Les funérailles nationales de José Eduardo dos Santos, décédé à Barcelone le 8 juillet, ont eu lieu à Luanda le dimanche 28 août.
Avec notre envoyé spécial à Luanda, Gaëlle Laleix
La cérémonie a eu lieu au monument Agostinho Neto. C’est ici, à côté du père de la nation angolaise, que reposera la dépouille de José Eduardo dos Santos. Plusieurs chefs d’État africains sont venus assister aux funérailles nationales de l’ancien président, qui se sont tenues à la fin de cette année deux jours de commémoration. Parmi eux, Denis Sassou N’Guesso, de la République du Congo, Félix Tshisekedi, de la RDC, ou encore Felipe Nyusi, du Mozambique.
La date n’a pas été choisie au hasard : « Zè Du » aurait eu 80 ans ce dimanche. José Eduardo dos Santos, arrivé au pouvoir peu après l’indépendance, a régné pendant 42 ans, dont 26 pendant la guerre civile. Au cours de la cérémonie, le ministre de l’Administration territoriale, Adão de Almeida, a salué au nom des autorités un homme de paix, celui qui a mis fin à la guerre civile et facilité la réconciliation nationale.
Six enfants disparus
Egalement présent, le président Joao Lourenço n’a pas pris la parole. Sa position est difficile. Une partie de la famille Dos Santos a été poursuivie par la justice angolaise pour sa lutte contre la corruption. Sans oublier que ses funérailles ont eu lieu alors que le pays attend toujours les résultats définitifs des élections générales de mercredi, qui comprennent : les résultats préliminaires sont combattus par l’opposition. Cependant, cela n’a pas empêché Adalberto Costa Junior, le candidat de l’Unita, le parti contre lequel le MPLA s’est battu pendant 26 ans, d’assister à la cérémonie.
Ces funérailles surviennent après plus d’un mois de lutte au sein de la famille Dos Santos. Une dispute entre deux des filles de l’ancien président et sa veuve, Ana Paula, avait empêché le rapatriement de la dépouille pendant plus d’un mois. Résultat : seuls les enfants que José Eduardo dos Santos a eus avec Ana Paula étaient présents à cet enterrement. » Nous sommes fatigués des guerres de territoire dit l’un au nom de la famille.
Les six autres enfants, issus d’unions précédentes, n’étaient pas présents à la cérémonie. » C’est triste, mais notre famille c’est le MPLA ! », nous confiait une bonne amie d’Ana Paula.
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