Le Maroc, une présence de plus en plus affirmée sur la scène diplomatique arabe

Le palais royal marocain ne confirme pas l’information, mais ne la dément pas non plus. L’Algérie ne répond pas non plus officiellement.

Cette annonce pourrait-elle être une sorte de ballon pilote marocain pour explorer la volonté de normalisation de l’Algérie avec Rabat ? En tout cas, la presse algérienne n’a attaché aucune importance à l’information, notant que si visite il y a, elle aura lieu dans le cadre du sommet arabe et non dans le cadre des relations bilatérales.

Pour Pierre Vermerin, professeur des universités, spécialiste de l’Afrique du Nord, le Maroc ne veut plus exercer la politique de la chaise vide :  » Le Maroc a vécu (cette politique) au sein de l’OUA (l’Union Africaine) pendant près de trente ans et je pense qu’aujourd’hui, contrairement à la politique du siège vide, le Maroc a justement occupé le terrain.

Et donc, dans ces circonstances, l’occupation de sa place au sommet de la Ligue arabe, même en Algérie, est au contraire quelque chose qui peut surprendre de l’extérieur, car on estime que les deux pays n’ont plus d’échanges , mais en réalité la scène cette fois pas la scène maroco-algérienne.

C’est la scène arabe et le Maroc doit se convaincre qu’il n’a aucune raison de sortir de cette scène, qu’au contraire il y occupe une place légitime et que c’est là et auprès de ses pairs qu’il fera valoir ses droits. J’y vois donc au contraire une confirmation de la politique offensive du Maroc dans le domaine diplomatique et, en particulier, de la question qui lui tient à cœur : la question du Sahara.. »

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