Le président de l’Union africaine appelle à une augmentation des flux financiers vers le continent
En marge d’une réunion du forum « G20 Compact with Africa », dédié à la promotion de l’investissement privé en Afrique, le président de l’Union africaine, Azali Assoumani a appelé lundi à Berlin à une augmentation des flux financiers vers le continent. Selon lui, la dette élevée empêche les États d’investir, car ils sont contraints de payer les créanciers. Pour que le potentiel du compact puisse être pleinement réalisé, il est nécessaire de relever certains défis. Bien que les flux d’investissement des pays du G20 vers les pays africains adhérents aient dépassé les niveaux d’avant la pandémie, ils sont encore loin du montant record atteint en 2017/2018. Les besoins d’investissement interne des pays africains restent donc colossaux.
Appel à une réforme du système financier actuel
En plus de l’assouplissement de la dette, Azali Assoumani a également appelé à une réforme du système financier actuel en vigueur depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Selon lui, l’Afrique est lésée par l’architecture financière globale. Les lacunes actuelles du système financier constituent un obstacle majeur à la mobilisation des capitaux privés internationaux et au financement du développement des économies africaines. Le président de l’UA demande donc aux partenaires du G20 d’appuyer l’appel de l’Afrique en faveur d’une réforme de l’architecture financière internationale et d’une gouvernance économique mondiale plus juste et plus inclusive.
Une compétition positive entre les pays occidentaux et la Chine
Azali Assoumani a également invité les pays occidentaux à une compétition positive en acceptant la présence d’autres partenaires sur le continent, notamment la Chine. Depuis quelques années, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de plusieurs pays africains et a investi massivement dans les infrastructures, devenant ainsi le principal débiteur du continent. Cette ouverture à d’autres partenaires permettrait de diversifier les sources de financement et de renforcer le développement économique de l’Afrique.
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