La crise entre l’Ukraine et la Russie a fait grimper le prix mondial du gaz. Une énergie essentielle au Sénégal. L’Etat sénégalais, qui a une politique de subvention du gaz, en subit les conséquences sur son budget national.
Avec notre correspondant à Dakar, Théa Olivier
En bordure d’un axe central de Dakar, Fatima vend le fameux thiep boudiène – un plat sénégalais à base de riz et de poisson qu’il faut cuire pendant trois à quatre heures sur une petite bonbonne de gaz.
« Tous les jours, sauf le dimanche, je reçois une bouteille de gaz. Pour les petites bouteilles de 6 kg, 3900 francs CFA (environ 6 €). Il est coûteux. Le prix n’a pas augmenté, mais ce n’est pas la qualité. »
Dans le pays, le prix du gaz est bloqué grâce aux subventions de l’Etat pour soutenir les ménages sénégalais.
Une politique qui coûte cher à l’Etat, explique Mamadou Fall Kane, conseiller du président de la république pour l’énergie et secrétaire général adjoint du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-Petrogaz).
« Cette année, nous avons un milliard de dollars de subventions, si la situation mondiale ne change pas, nous devrons continuer à subventionner. Nous essaierons de fixer les prix le plus longtemps possible, jusqu’à ce que nous commencions la production. Nous commencerons à vendre du gaz fin 2023. »
Le Sénégal veut commencer à produire du gaz d’ici fin 2023 afin de pouvoir fournir 2,5 millions de tonnes par an. Avant de passer à 10 millions de tonnes en 2030.
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