Avec la mort de Mouammar Kadhafi sous l’attaque des rebelles à Syrte, une longue période d’instabilité a commencé pour la Libye. Cette décennie de violence quasi continue a écarté toute perspective de développement. Même si la Libye a un seul gouvernement chargé d’organiser des élections en décembre depuis mars de l’année dernière, l’économie reste l’otage des divisions politiques et de la mainmise des groupes armés.
La partition du pays entre deux autorités à l’est et à l’ouest depuis 2014 a mis l’économie libyenne à genoux. Deux banques centrales, deux compagnies pétrolières nationales concurrentes… tout cela a contribué au doublement du système monétaire et à l’émergence d’un marché noir qui inondait les devises. En conséquence, la valeur du dinar libyen s’est effondrée. Les milices libyennes sont l’un des principaux acteurs de ce marché noir.
Économie de prédation
Loin d’être désarmés, ils ont renforcé leur contrôle sur les institutions. Une infiltration qui leur permet d’obtenir des devises au taux officiel, revendues à un prix élevé sur le marché noir. Cette économie prédatrice n’épargne pas non plus les hommes. Les groupes armés s’en sont fait une spécialité lucrative : le trafic de migrants et de réfugiés traversant la Libye.
Les trois guerres civiles du pays depuis 2011 ont durement touché ses infrastructures déjà obsolètes. Les installations pétrolières, régulièrement bloquées par les belligérants pour faire pression sur l’adversaire, ont souffert. La production pétrolière n’est pas encore revenue aux niveaux d’avant 2011 et malgré la mise en place du gouvernement d’union, les tensions politiques entre l’Est et l’Ouest persistent, entravant les progrès sur les questions de capitaux dans un premier temps. projet de budget. La Libye n’en a plus depuis 2014.
►À écouter aussi : Afrique Économie – Libye : La rage entrepreneuriale malgré le chaos
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