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Libye : les deux belligérants se reprochent les affrontements à Tripoli

Au lendemain des affrontements qui ont secoué Tripoli, les deux Premiers ministres rivaux ont rejeté la responsabilité des combats entre groupes armés. Le bilan est de 32 morts et 159 blessés alors que le spectre de la guerre s’embrase à nouveau. Après l’échec des élections prévues en décembre 2021, le Premier ministre sortant, Abdelhamid Dbeibah, refuse de quitter le pouvoir, et Fathi Bachagha, nommé par le parlement en mars, se bat pour le pouvoir.

Le calme est précaire à Tripoli, la capitale libyenne après deux jours de combats, mais la situation reste explosive. A l’aube, des combats ont eu lieu dans la périphérie de Tripoli, et les milices des deux camps restent sur leurs gardes.

Après ce nouveau cycle de violences, le Premier ministre Dbeibah a accusé ses rivaux de répondre à « journaux étrangers « taxer » les criminels  » et de «  putschistes guerre par l’utilisation de chars et d’armes lourdes. Quant à Fathi Bachagha, son rival, il l’a accusé de « gouverner avec sa famille et ses gangs armés « et être responsable » du sang qui a été versé et de ce qui est à venir « à cause de leur » obsession de l’argent et rester au pouvoir à tout prix ».

QG détruit

Les forces fidèles au Premier ministre Dbeibah ont frappé fort, détruisant plusieurs quartiers généraux des forces adverses. Dbeibah tente désormais de chasser les milices défavorables du centre de la capitale. Pour empêcher son adversaire de tenter de reprendre le pouvoir, Abdelhamid Dbeibah a ordonné au procureur militaire de l’arrêter, ainsi que plusieurs de ses ministres et le chef militaire Oussama Jouili ​​qui le soutient. Tous ont également été placés sur la liste des interdictions de voyager.

► À lire aussi : En Libye, plusieurs personnes sont tuées à Tripoli dans des affrontements entre milices rivales

Ce n’est pas la première fois que Fathi Bachagha, le Premier ministre désigné par le Parlement, tente de s’installer à Tripoli en renversant le gouvernement de son adversaire Dbeibah. Il en est à sa troisième et plus ambitieuse tentative, mais sans succès, même si ces affrontements ont pris une ampleur sans précédent depuis le cessez-le-feu de juin 2020 suite à l’échec du maréchal Khalifa Haftar à s’emparer de la capitale.

Dbeibah a dépensé des millions en faveur des milices de Tripoli. Et les chefs des milices soutenant Bachagha ont dû fuir la capitale. Leurs hommes se sont retirés du centre de la ville dans leurs véhicules armés. Aujourd’hui, elle ressort gagnante et même renforcée, estime Jalel Harchaoui, chercheur à l’Initiative Globak spécialiste de la Libye : « Il a vraiment changé les choses et jusqu’à présent, il a été très solide. Il se dira que maintenant qu’il a Tripoli sous son contrôle, il va essayer d’étendre sa sphère d’influence, peut-être même au-delà de la capitale, pour qu’on ne dise plus qu’il est un Premier ministre qui ne peut pas quitter la capitale. Peut-être regardera-t-il vers le sud ou vers certaines villes proches de Tripoli largement contrôlées par les alliés de Bachagha, comme Zawiya ou Zintan. ‘ prédit l’expert.

Au menu du Conseil de sécurité de l’ONU

La crise est donc loin d’être terminée, même dans la capitale, où la situation sécuritaire reste très instable. Un grand nombre de milices aux loyautés très diverses restent très influentes. Les groupes armés jugés neutres dans cette impasse ont fini par se ranger du côté de Dbeibah et ont joué un rôle décisif dans l’issue des combats. Selon plusieurs observateurs, Dbeibah s’accroche au pouvoir et ne veut pas organiser à court terme les élections promises. Cela pourrait donc durer des années.

La situation explosive sera sur la table du Conseil de sécurité de l’ONU mardi. L’ONU, divisée sur le dossier libyen, a exhorté dimanche les parties libyennes à adopter une « vrai dialogue sortir de l’impasse politique et éviter la violence pour résoudre leurs différends.

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