Une grande partie de la Libye est sans eau depuis une semaine. À l’origine de ce manque à gagner, un groupe armé fait des raids dans des centres d’approvisionnement en eau pour exiger la libération d’un ancien proche du leader déchu Mouammar Kadhafi. Il s’agit d’Abdallah al-Senoussi, ancien ministre de l’Intérieur et beau-frère de Kadhafi.
Craignant le sabotage des infrastructures de la Grande Rivière Artificielle (pompage d’aquifères non renouvelables du bassin de Nubie, NDR), le comité de gestion a choisi de couper l’eau. Des négociations ont eu lieu depuis, mais n’ont pas abouti. La pénurie d’eau potable dans l’ouest de la Libye contribue à la souffrance de la population.
« beaucoup de souffrance »
Pour Ezzo el-Yakoubi, habitant du quartier de Trik al Sour à Tripoli, la capitale, « il y a beaucoup de souffrance. Heureusement, il existe une entraide. Nous avons des voisins qui ont un puits. Nous nous approvisionnons chez eux. Ensuite, vous devez aller au cinquième étage. Et nous n’avons que quatre heures d’électricité par jour. Il y a toujours une pénurie d’eau à Tripoli en raison des coupures de courant. Nous ne pouvons pas utiliser les pompes pour faire monter l’eau jusqu’aux étages des bâtiments. Et ce n’est qu’une partie de la souffrance quotidienne des Libyens. »
« bandes armées »
« Régulièrementdit ce Tripolitain, pour une raison quelconque, un groupe armé coupe l’eau pour faire pression sur la population et le gouvernement. Ce sont des bandes armées. Ils doivent être punis, mais le gouvernement n’a pas de pouvoir sur toutes les régions et n’a aucun contrôle sur la situation. Il n’y a donc aucune sécurité. Cette fois, ils veulent faire sortir Abdallah al-Senoussi de prison. C’est politique. Ces problèmes sont difficiles à résoudre, mais la population ne doit pas s’en soucier. ».
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