Le président nigérian Muhammadu Buhari s’est rendu jeudi 18 août à Maiduguri pour une visite de terrain, réitérant notamment la volonté des autorités de renvoyer les déplacés internes dans leur pays d’origine. Ce processus périlleux a commencé à la fin de l’année dernière avec la fermeture des camps de personnes déplacées dans la ville de Maiduguri. Mais leur rapatriement dans les villes et villages abandonnés, après de longues années d’absence, pose de nombreux défis.
Avec notre correspondant à Lagos, Liza Fabbian
Le président Muhammadu Buhari a reconnu que le retour des personnes déplacées dans leurs terres natales est semé d’embûches. Le grand nombre de femmes célibataires et d’orphelins est préoccupant, a déclaré le chef de l’Etat nigérian. Il a également souligné le danger des explosifs cachés autour des villes et villages où les gens commencent à s’installer.
Bombe
Fin juillet, 13 ferrailleurs ont été tués près d’un camp de personnes déplacées dans la ville de Bama après avoir trouvé une bombe alors qu’ils ramassaient du métal. Celui-ci a probablement été abandonné par l’armée nigériane en 2015, lorsque les soldats ont tenté de reprendre la ville tombée aux mains des Groupe terroriste Boko Haram l’année dernière.
Le 10 août, un autre engin explosif a blessé quatre enfants à Ngala, sur les rives du lac Tchad. De nombreux autres défis attendent les populations rapatriées dans leurs communautés d’origine.
Pas d’accès à l’eau
Le média indépendant Human Angle a notamment interrogé 2 500 personnes qui étaient revenues dans leur communauté de Kirawa après huit ans d’absence : faute d’infrastructures adéquates, elles doivent traverser la frontière vers le Cameroun pour accéder à l’eau pour le moment.
Lors de sa visite à Maiduguri, le président Muhammadu Buhari a appelé à la mise en place de « programmes spécifiques pour aider ces populations vulnérables.
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