L’encours des dettes des banques camerounaises est de l’ordre de 618 milliards de francs CFA.
5 banques ont des fonds propres négatifs.
La solution consiste à recouvrer les créances en souffrance des débiteurs.
Notre système bancaire est sur le point de s’effondrer ». C’est ce que disait Pierre Numkam il y a quelques jours. C’était à l’occasion du 31e anniversaire de l’ordonnance du 27 avril 1990 du Président de la République fixant les conditions de liquidation des banques au Cameroun. A cette occasion, Pierre Numkam a fait une triste remarque. L’encours des dettes des banques camerounaises est de l’ordre de 618 milliards de francs CFA. De plus, 5 banques ont des fonds propres négatifs. Selon ce comptable bancaire, il y a faillite. La solution pour lui n’est pas de les clôturer, mais de recouvrer ces créances irrécouvrables. «Ces banques doivent être restaurées et cela signifie que nous devons trouver tous les débiteurs qui ne remboursent pas leur prêt. Selon les prescriptions du cadre amiable du président Biya, ces débiteurs devront expliquer à la banque et à l’épargnant que nous représentons pourquoi ils ne peuvent pas rembourser les crédits dont ils disposaient ».
Mise en place d’un cadre amiable
L’ordonnance du 27 avril 1990 fixant les conditions de liquidation des banques au Cameroun doit être appliquée pour sauver les banques camerounaises. Selon Pierre Numkam, le PCA du Miacbis, il est nécessaire de mettre en place un cadre amiable efficace pour restaurer ces banques en faillite et la microfinance. Ce cadre est un espace tripartite qui réunit l’épargnant, la banque et l’entreprise. En particulier, l’article 2 du texte établissant ce cadre prévoit que l’épargnant doit récupérer l’intégralité de son épargne avec ses intérêts, même en cas de liquidation de la banque. Pourtant, la réalité est contraire à la loi. Plusieurs banques sont en cours de liquidation et les épargnants ne reçoivent même pas la moitié de leur épargne.