Le verdict est tombé dans l’affaire Apollo 21, du nom de la tentative de coup d’État et de l’assassinat du président. Six des vingt prévenus ont été reconnus coupables de complot, les autres acquittés, certains au bénéfice du doute. Le Franco-malgache Paul Rafanoharano écope de la peine la plus sévère : vingt ans de travaux forcés. Ses deux associés, l’un français et l’autre malgache, ont été condamnés à dix ans de travaux forcés.
Avec notre correspondant à Antananarivo, Sarah Tétaud
avocats de la défense ont dit qu’ils étaient choqués. Personne ne s’attendait à ce que des peines aussi sévères soient prononcées, surtout dans un procès où erreurs de procédure et des manipulations de preuves étaient régulièrement présentées.
Vingt ans de travaux forcés pour Paul Rafanoharana, le franco-malgache s’est approché il y a quelques mois pour devenir premier ministre. Dix ans pour Philippe François, cet ex-colonel de l’armée française. Dix ans aussi pour Aina Razafindrakoto, cette employée de la Banque centrale malgache et troisième partenaire du fonds d’investissement Tsara First dédié au commerce de l’or.
L’épouse de Paul Rafanoharana a été condamnée à cinq ans de prison. Le général Victor Ramahatra, ex-Premier ministre, et Sareraka, l’officier présidentiel, ont été condamnés à cinq ans de mise à l’épreuve. Tous les autres accusés, le compagnon de Philippe François et les gendarmes, certains officiers de haut rang, ont été acquittés.
Il n’y a aucun doute sur la défense. Il s’agit d’un processus politique. « Il y avait des instructions quelque part. Une main puissante a ordonné cette phrase », m’a expliqué Olala, avocat de Paul Rafanoharana, à l’issue de l’audience.
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