La société civile et des groupes de la société civile ont appelé à une Journée de la ville morte ce lundi 20 décembre 2021. Ils veulent protester contre l’insécurité et s’opposer à une éventuelle future présence de la police rwandaise pour lutter contre le terrorisme dans la région. Des violences ont eu lieu lors des manifestations.
Avec notre correspondant à Bukavu, Guillaume Basimike
Selon les premières informations, un policier et deux manifestants ont été tués ce matin. Le premier manifestant est mort dans la matinée dans le quartier de Majengo au nord de Goma, un autre manifestant est mort à Ndosho vers midi, tous deux abattus à balles réelles.
Pneus brûlés, routes barricadées…
Dans les quartiers populaires entre Majengo, Vision 20-20 et Buhene, on voit les cicatrices des meetings : pneus brûlés, routes barricadées… La police s’est déployée dans ce quartier pour dégager les passages. La police a également fait appel à l’armée congolaise, qui tente de contrôler les manifestants, selon des témoins.
Le centre-ville est resté calme, mais les activités ont été sévèrement paralysées malgré l’appel ce dimanche du maire de Goma, le chef de la police Kabeya Makossa François. Le responsable a exhorté la population à vaquer librement à ses occupations pendant cette période de préparation des fêtes de fin d’année. Le maire a également confirmé qu’il n’y avait pas de présence policière rwandaise dans sa ville.
Manifestations contre la violence quotidienne
Les organisations demandent que les conséquences de la loi martiale en vigueur dans la province du Nord-Kivu depuis mai soient évaluées sans complaisance. Ils protestent quotidiennement contre la poursuite des meurtres, cambriolages et enlèvements.
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