Après le référendum constitutionnel du 25 juillet, qui s’est soldé par une victoire du oui avec 94% des voix en faveur de la nouvelle constitution du président Kaïs Saïd pour un taux de participation de 30,5%, les acteurs de la campagne référendaire avaient un mois pour déposer leur dossier. recours avant la publication des résultats définitifs. Sur les trois recours déposés par les partis d’opposition et la société civile, deux ont déjà été rejetés et les critiques contre l’ISIE, l’Instance supérieure indépendante pour les élections, se poursuivent.
Avec notre correspondant à Tunis, Lilia Blaise
Depuis la victoire du « oui » au projet de constitution du président de la République, l’instance électorale chargée d’organiser le référendum fait l’objet de plusieurs allégations de fraude de la part des partis d’opposition.
Légalement, seuls les associations ou partis politiques qui se sont inscrits pour faire campagne pour le « oui » ou le « non » peuvent faire appel. Deux de ces recours ont été rejetés cette semaine par le tribunal administratif, le troisième, celui du parti Afek Tounes qui avait milité pour le « non », doit être examiné lundi. Mais pour l’ISIE, il s’agit de redorer son blason.
Depuis l’annonce du référendum, l’instance fait l’objet de polémiques et d’attaques, notamment de la part de partis contestant la légalité et la légitimité du processus référendaire en des temps exceptionnels. Beaucoup avaient également appelé à son boycott et exigé que l’ISIE cesse de préparer le vote.
A l’issue du référendum, une erreur dans la publication de certains résultats régionaux avait fait scandale, I Watch, l’une des organisations ayant fait appel contre l’ISIE, avait dénoncé un décompte erroné des voix. Aujourd’hui, l’ISIE menace de poursuivre en diffamation toute personne ou parti l’accusant de falsifier les résultats du référendum.
► Lire aussi : Référendum en Tunisie : La nouvelle Constitution controversée adoptée à plus de 94 %
#Référendum #constitutionnel #Tunisie #corps #électoral #sous #feu #des #critiques