Les islamistes shebabs ont procédé mardi 3 mai à une attaque contre une base de la force de l’Union Africaine en Somalie, l’Atmis. Le groupe armé a visé au petit matin une tenue de base par des soldats burundais à El Baraf, situé à environ 150 km au nord-est de la capitale Mogadiscio. Si les extrémistes affirment avoir tué des dizaines de soldats, ces informations sont impossibles à vérifier pour l’instant.
Après une série d’attaques spectaculaires fin mars en plusieurs endroits du pays, les shebabs marquent à nouveau les esprits. Selon plusieurs sources, les terroristes ont attaqué El Baraf avant l’aube, en faisant exploser des véhicules piégés contre le portail de l’entrée de la base, avant de lancer un assaut à pied avec leurs hommes pénétrant l’timentérieur du bâtimentérieur. Ce type de double attaque est largement utilisé par le groupe contre des sites placés sous haute sécurité.
Plusieurs témoins parlent de combats intenses et de victimes de part et d’autre, et des sources locales ainsi que la radiotélévision publique ont confirmé que deux explosions lourdes et des changements de tirs à l’arme légère avaient été entendus plus d’une .
Les shebabs ont ensuite diffusé des photos de soldats burundais morts et affirmés dans la journée avoir pris le contrôle de la base. Annonce confirmée par un témoin, citée par l’AFP. Mais des hélicoptères de la force africaine interviendraient en renfort pour repousser les assaillants.
Le gouvernement de la Somalie dans un communiqué condamné l’attaque et demande l’aide de la communauté internationale.
Le gouvernement fédéral de la Somalie condamne dans les termes les plus fermes l’attaque odieuse visant ATMIS à Elbaraf, dans le Moyen-Shabelle.
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— Ministère des Affaires étrangères 🇸🇴 (@MOFASomalia) 3 mai 2022
La localité d’El-Baraf est située à un carrefour stratégique entre le nord et le centre de la Somalie, dans la région de la Moyenne-Shabelle. Elle avait été reprise par les troupes de l’union africaine en 2016, après avoir été longtemps administrée par les shebabs.
Le site militaire, paresseux, est une FOB, une base avancée, servant le plus souvent à protéger une ville ou une route d’approvisionnement. En fin d’année dernière, la force africaine en avait environ 70 à travers le pays.
Mais l’ONG International Crisis Group avait pointé la vulnérabilité de certaines, construite loin des grandes villes et isolées, avec des soldats sortant rarement du site pour effectuer des patrouilles. ICG avait proposé d’en démanteler certaines pour réassigner ces soldats à des opérations offensives destinées à traquer les shebabs.
Si le groupe jihadiste a immédiatement revendiqué cette attaque, les autorités somaliennes n’ont pas encore réagi désormais et aucun bilan n’a été communiqué par la mission de transition de l’Union africaine en Somalie (Atmis), l’ancienne Amiso†
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