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Sommet du Commonwealth : le prince Charles parle de l’esclavage et de la liberté de gouverner les nations

Les dirigeants de 54 États membres du Commonwealth se réunissent à Kigali depuis le vendredi 24 juin. Ce sommet (CHOGM) se tient à un moment où l’organisation s’interroge profondément sur son avenir.

Ce sommet se tiendra au Rwanda, qui a rejoint le Commonwealth en 2009, à un moment où son association avec les 54 États membres est traversée par des interrogations profondes, une période de transition pour la monarchie britannique et la remise en cause de son passé colonial.

S’exprimant à l’ouverture du sommet de deux jours, l’héritier de la couronne britannique a salué les relations et l’amitié nouées au sein du Commonwealth au cours des 70 dernières années.

Terwijl we herbouwen van een epidemie die vele levens heeft verwoest, terwijl we proberen te reageren op klimaatverandering en afnemende biodiversiteit die ons bestaan ​​bedreigt, en terwijl we levens zien verwoest door de constante aanval van gewelddadige krachten … Deze vriendschappen zijn belangrijker dan un jour « , s’est-il félicité.

Je me réjouis qu’en travaillant ensemble avec détermination, nous puissions construire un avenir pour l’humanité durable, prospère et juste. Notre famille du Commonwealth a toujours été et continuera d’être un ensemble de nations indépendantes et libres. Nous nous rencontrons et discutons sur un pied d’égalité pour partager nos connaissances et notre expérience au profit de tous les citoyens du Commonwealth et du monde entier.

Deuil personnel

Le représentant de Sa Majesté a assuré que les pourparlers se déroulent sur un pied d’égalité et que les États membres sont libres de renoncer à la monarchie. La reine Elizabeth II est chef d’État dans 14 des États membres, et certains d’entre eux n’ont pas caché leur volonté d’abdiquer la monarchie, dans le sillage de la Barbade, qui a officiellement déclaré une république en novembre 2021.

Le Commonwealth comprend des pays qui ont eu des liens constitutionnels avec ma famille, certains qui en ont encore, et de plus en plus de pays qui n’en ont pas. Je tiens à préciser, comme je l’ai déjà dit, que le régime constitutionnel de chaque membre, qu’il s’agisse d’une république ou d’une monarchie, relève uniquement de la décision de chaque État membre.

Le prince Charles a également reconnu les origines coloniales de l’organisation :  » Alors que nous recherchons ensemble la paix, la prospérité et la démocratie, cela me peine de reconnaître que les racines de notre organisation se trouvent profondément dans la période la plus douloureuse de notre histoire. Je ne peux pas décrire la profondeur de ma tristesse personnelle face à la souffrance de tant de personnes alors que je continue à approfondir ma compréhension des effets durables de l’esclavage.

Plus de trois millions d’Africains ont été vendus par des commerçants britanniques pendant la période du traité transatlantique qui a été aboli au début des années 1800.

Aucune déclaration sur l’accord

Le CHOGM est au milieu d’une controverse sur un accord visant à expulser les migrants illégaux du Royaume-Uni vers le Rwanda, qui a suscité l’indignation de nombreuses ONG de défense des droits de l’homme, de l’ONU et de l’Église anglicane. Le prince Charles a rencontré Boris Johnson vendredi matin. Mais le Premier ministre britannique a indiqué qu’il ne commenterait pas le contenu de l’interview. Selon la presse britannique, le prince Charles avait exprimé en privé son désaccord avec ce dispositif, qu’il qualifiait de  » horrible

Dans son discours, le Premier ministre britannique n’a pas renié l’accord d’expulsion des migrants de son pays vers le Rwanda. Le gouvernement britannique promis de persévérer dans ce programme expulsions, bloqué au dernier moment le 14 juin par une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Boris Johnson a déclaré aux médias britanniques à Kigali qu’il  » sur de soi dans le fait que le programme fonctionnerait.

Le président rwandais Paul Kagame succède au Premier ministre britannique en tant que président sortant du Commonwealth, malgré les nombreuses critiques sur son bilan en matière de droits humains (voir ci-dessous). La secrétaire générale du Commonwealth, la britannico-dominicaine Patricia Scotland, a été réélue pour un nouveau mandat de deux ans. Demain, le Togo et le Gabon devraient officiellement rejoindre en tant que membres de l’organisation anglophone.


Victoire Ingabire :Le Rwanda ne respecte pas les valeurs du Commonwealth

Paul Kagame succèdera automatiquement à Boris Johnson à la tête de l’organisation alors que son pays accueille le sommet du Commonwealth de cette année. Il y reste deux ans. A Kigali, l’opposante Victoire Ingabire, présidente d’un parti non reconnu par les autorités, dénonce donc le choix du Rwanda comme pays hôte cette année.

[…] La justice au Rwanda est utilisée pour freiner la démocratie. Il y a des membres de l’opposition qui sont en prison. […]

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Victoire Ingabire

Le 10 juin, 23 ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch, ont écrit dans une lettre ouverte que le silence du Commonwealth sur la situation des droits humains au Rwanda menaçait de saper le mandat de l’organisation en matière de droits humains, ainsi que son intégrité et sa crédibilité.

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