Ces troupes comprennent des unités de la police, de l’armée, de la conservation et des prisons, et sont composées de soldats du gouvernement et de l’opposition. Les deux garants de l’accord de 2018, le président ougandais Yoweri Museveni et le président du Conseil de transition soudanais, Abdel Fattah al Buhran, étaient présents. Cette cérémonie a donné un peu d’espoir à un processus de paix très ardu, en vue d’élections reportées, a priori en 2024.
Avec notre correspondant à Juba, Florence Miettaux
Au Soudan du Sud, une étape vers la mise en œuvre de l’accord de paix de 2018 a été franchie mardi 30 août. Près de 22 000 soldats des Forces unifiées ont pris part à une cérémonie de fin d’entraînement, devant un parterre d’officiels et de diplomates.
Plus de 200 soldats sont morts de faim et de maladie dans des camps d’entraînement, qui ont été négligés pendant des mois. Mais pour Majok, un policier de l’opposition de 42 ans, cette cérémonie a quand même donné un nouveau coup de fouet au moral des troupes : « Ils sont vraiment très heureux. Après tout, nous sommes tous sud-soudanais. Nous sommes plus unis que jamais. J’espère que c’est un signe que la paix est revenue dans ce pays. »
Figure de la société civile, Edmond Yakani a déclaré sur le podium « bienvenue à bras ouverts ce pas en avant, après des mois de blocus et la multiplication des violences dans le pays : C’est la volonté politique que nous réclamons depuis longtemps ! Nous l’avons dit et répété : Veuillez montrer votre volonté politique et votre engagement à faire passer notre pays de la violence à la paix ! »
Le président Salva Kiir s’est adressé à lui aux troupes au garde-à-vous sur l’esplanade du mausolée de John Garang. « Pour vous, cadets, à partir d’aujourd’hui, vous n’êtes plus l’aile militaire de l’une ou l’autre des parties au conflit. Vous appartenez désormais à la République du Soudan du Sud et à son peuple. Il ne faut jamais se voir comme un soldat appartenant à telle ou telle ethnie. Il est de votre devoir de traiter tous les Sud-Soudanais de la même manière. »
Environ 30 000 soldats des Forces armées unies sont en attente dans des camps d’entraînement dans les régions du Bahr el Ghazal et du Haut-Nil. Le président a assuré que leur mise en service « Suivrait » en dépit » les difficultés d’accès causées par les inondations ».
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