Dimanche 16 janvier, des médecins ont manifesté lors des manifestations contre les attaques des hôpitaux par les forces de sécurité. Et la société civile appelle à un retour dans la rue lundi 17 janvier pour protester contre le régime militaire, alors que les autorités ont retiré samedi la reconnaissance d’Al Jazeera Mubasher, l’un des diffuseurs du groupe qatari. Ainsi que ceux de deux de ses correspondants sur le terrain. Spécialisée dans la diffusion d’événements en direct, filmant des séquences sans commentaire, la station avait surveillé les manifestations anti-coup d’État ces derniers mois. Des manifestations réprimées dans le sang, qui ont fait jusqu’à présent 64 morts. Le ministère de l’Information a dénoncé samedi des reportages « non professionnels » sur les événements au Soudan sur la chaîne Al Jazeera.
Avec notre correspondant à Nairobi, Albanais Thirouard
Pour justifier le shutdown, le ministère de l’Information accuse la chaîne de télévision qatarie d’avoir rapporté que « déchirer le tissu social soudanais « . Et en outre, nuit aux intérêts du pays et à sa sécurité nationale ».
Décision vivement dénoncée
Une décision qui a été vivement rejetée. L’ambassade des États-Unis à Khartoum l’a appelé » prendre du recul pour la liberté de la pressee ».C’est un » harcèlement selon Al Jazeera, qui sur Twitter a appelé les autorités à laisser son équipe reprendre le travail. Le réseau des journalistes soudanais dénonce un « harcèlement continu des journalistes » viser » étouffer la vérité ».
Autres attaques contre la presse
Ce n’est pas la première attaque contre la presse depuis le coup d’État du 25 octobre. Dès la mi-novembre 2021, le chef du bureau d’Al Jazeera à Khartoum avait été détenu pendant trois jours. Sans aucun frais. Fin décembre, deux journalistes de la télévision saoudienne ont également été brièvement détenus. Et le bureau d’une autre chaîne avait été perquisitionné par des agents, les équipes avaient été tabassées et le matériel avait été confisqué.
Depuis, plusieurs journalistes ont également signalé avoir été arrêtés ou agressés alors qu’ils couvraient des manifestations contre le coup d’État.
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