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Soudan : la rue reste animée malgré l’accord entre Hamdok et la junte

Malgré l’accord du Premier ministre civil Abdallah Hamdok avec le général Al-Burhan, la rue continue de faire pression sur la junte militaire. L’ensemble de l’opposition, les partis politiques et la société civile ont lancé des appels à manifester. Le chef du gouvernement a demandé mardi 30 novembre à la police de faire preuve de retenue.

Avec notre correspondant à Khartoum, Eliott Brachet

Faites retourner les soldats dans leurs casernes. Le message est clair, chanté par des milliers de Soudanais de toutes générations, qui défilent dans les rues de la capitale et à travers le pays pour la septième fois en un mois. Les manifestants sont venus de tous les coins alors que les ponts sur le Nil sont restés ouverts mardi. Ils blanchissent et chantent des slogans appelant à la chute de la junte militaire.

« Ces généraux ne nous représentent pas, dénonce un manifestant. Ils reviennent du passé. D’un régime déjà abandonné. Qui nous a imposé la dictature et la douleur pendant trente ans. Nous ne permettons pas non plus à Hamdok de s’asseoir avec des généraux qui ont tué 42 des jeunes révolutionnaires depuis le coup d’État. »

Arrêté dans les hôpitaux

Les manifestants se disent déterminés à occuper les rues jusqu’à ce qu’ils obtiennent justice. Ils se sont réunis pour le siège du Conseil de souveraineté, nommé par les putschistes. C’était le slogan des comités de résistance.

Mais la route qui y mène a été complètement bloquée par un important déploiement de policiers. Des gaz lacrymogènes pleuvent sur les cortèges. Des grenades assourdissantes. Plusieurs manifestants ont été touchés au visage par des tirs serrés.

« Ils veulent que nous fermions les yeux lance un autre manifestant. Aveugle. Nous manifestons depuis trois ans. Nos frères sont morts sur cette place, nos frères sont morts loin, dans des zones marginalisées. Vous voyez, les gens sont galvanisés par le bruit des gaz lacrymogènes. Nous avons atteint un stade où nous n’avons plus peur. Plus peur des gaz lacrymogènes, plus peur des balles, plus peur de rien. »

Quelques balles réelles ont résonné. A chaque explosion, les manifestants se dispersent avant de revenir à l’attaque. L’affrontement a duré jusque tard dans la nuit. De nombreux militants ont été arrêtés, y compris dans des hôpitaux. Malgré la répression, la manifestation est loin d’être terminée.


En marge des manifestations, l’ex-ministre soudanais des Affaires étrangères, Mariam Sadiq al-Mahdi, qui est aussi l’une des figures de l’opposition civile, a énoncé au micro de notre correspondant les conditions d’une reprise du travail avec le Premier ministre. Abdallah Hamdok. Mais elle a également mis en garde contre la militarisation de la vie politique, qui, grâce à la crise créée par le coup d’État, pourrait conduire le pays à la guerre civile :

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Mariam Sadiq al Mahdi

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