Après des affrontements meurtriers jeudi 30 décembre, Khartoum a de nouveau tremblé au son du pouvoir civil ce vendredi 31 décembre. Des milliers de Soudanais sont de nouveau descendus dans la rue, refusant de désarmer face à l’armée putschiste.
Malgré la répression militaire, ils continuent de défendre la transition démocratique. Vendredi également, de nombreux Soudanais sont descendus dans la rue pour protester contre le coup d’État militaire de fin octobre. Des pneus brûlés et des tas de pierres ont bloqué les routes de Khartoum-Nord et de Bourri, un quartier populaire de l’est de la capitale. Toujours avec le même slogan : « Il est temps que les soldats retournent à la caserne. »
Aucune violence signalée cette fois, pas comme le jeudi, dans laquelle au moins cinq personnes sont décédées, selon un syndicat de médecins. Quatre manifestants ont été abattus à Omdurman, un quartier de Khartoum. Un cinquième a succombé à ses blessures aujourd’hui après avoir également été abattu.
Indignation internationale
Ces violences, ainsi que les attaques contre les médias – ont suscité l’indignation des Européens, mais aussi du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui s’est dit : « profondément troublé Deux journalistes de la télévision saoudienne Asharq qui ont filmé la mobilisation de jeudi ont été libérés vendredi après-midi.
Profondément alarmé par les informations selon lesquelles les forces de sécurité soudanaises ont utilisé la force meurtrière contre les manifestants, ont fermé Internet et tenté de fermer les médias. Les États-Unis soutiennent le peuple soudanais, qui exige la liberté, la paix et la justice.
— Secrétaire Antony Blinken (@SecBlinken) 30 déc. 2021
La puissance militaire confirme pour sa part que ces manifestations n’aboutiront à rien. Cependant, un conseiller du général Abdel Fattah al-Burhan a remis sa démission en raison des violences contre les manifestants.
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