En Tanzanie, Freeman Mbowe a comparu mardi 31 août devant la Haute Cour de justice de Dar es Salaam. Le leader du Chadema, principal parti d’opposition du pays, est poursuivi pour terrorisme. Mais pour l’opposition tanzanienne et certaines organisations de défense des droits humains, ce processus est politique.
Plusieurs leaders de l’opposition sont venus soutenir Freeman Mbowe lors de l’audience. Des images publiées par le média en ligne du parti, Chadema Digital, montrent James Mbatia, président du parti NCCR Mageuzi ou Zitto Kabwe, de l’Alliance pour le changement et la transparence. Des représentants des ambassades britannique et américaine étaient également présents.
Freeman Mbowe a été arrêté le 21 juillet avec certains membres de son parti dans la ville occidentale de Mwanza. Il se prépare alors à organiser une réunion pour exiger des réformes constitutionnelles.
Freeman Mbowe est accusé de « financement du terrorisme et complot Pour les faits de l’année dernière. Il aurait planifié l’attentat contre un fonctionnaire et financé 600 000 shillings (environ 220 euros) pour des attentats contre des stations-service et des rassemblements publics.
Pour les cadres de Chadema, ce processus est politique. Ils dénoncent un changement de pouvoir et accusent le nouveau président Samia Suluhu de relancer les méthodes de son prédécesseur John Magufuli, surnommé « le bulldozer » pour ses méthodes musclées.
Sur Chadema Digital, l’avocat de Freeman Mbowe explique qu’il a déposé une plainte contre le tribunal. Il estime que le département pour lequel Freeman Mbowe a comparu n’est pas responsable du terrorisme. Aujourd’hui, la Cour suprême se prononcera sur cette question.
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