Dimanche 3 juillet, le chef de la commission chargée de rédiger la nouvelle constitution tunisienne a rejeté le projet de texte présenté par le chef de l’Etat jeudi dernier, car son adoption pourrait avoir lieu lors du référendum prévu le 25 juillet. ouvrir la voie à un régime dictatorial †
C’est dans le journal assabah qui publie sa lettre que le chef du comité consultatif pour une nouvelle république, Sadoc Belaïd, a démentie Kaïs Said. Le projet publié par la Présidence « n’appartient en aucun cas à celui que nous avons développé et présenté », écrit l’avocat qui est proche du chef de l’Etat.
Les avocats de la commission chargée de rédiger la nouvelle constitution tunisienne ont présenté leur projet au chef de l’Etat le 22 juin. Mais force est de constater que la présidence a amendé le texte, avant sa publication jeudi dernier†
† Le projet publié par M. Saïed comporte des risques et des lacunes importants », poursuit Sadok Belaïd. En particulier, un article sur la danger imminent « qui garantit le chef de l’Etat » des pouvoirs très larges, dans des conditions qu’il détermine seul, ce qui pourrait ouvrir la voie à un régime dictatorial. †
Le texte proposé par Kaïs Saïed pour le référendum stipule que « le président de la république exerce le pouvoir exécutif, assisté d’un gouvernement dirigé par un chef de gouvernement Outre une réduction significative du rôle et du pouvoir du Parlement, le texte prévoit également la création d’une seconde chambre : l’Assemblée nationale des régions †
Pour l’opposition, cette volonté de promulguer une nouvelle constitution n’a qu’un seul but, qui est de donner le pouvoir à un seul homme. L’avocat Sadoc Belaïd estime que s’il est ratifié lors du référendum du 25 juillet, le projet de constitution proposé par Kaïs Saïed serait le début » d’un mauvais avenir pour la Tunisie.
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