Airbus et Atos sont en négociation depuis un mois pour un rapprochement dans les activités de cybersécurité et de cloud. Cependant, les discussions ont été animées lors du conseil d’administration d’Airbus hier, car le groupe estime qu’Evidian, la branche d’Atos qui sera créée cet été et logera ces métiers d’avenir des services informatiques, ne vaut pas les 4 milliards d’euros réclamés par Atos. Airbus refuse d’investir 1,2 milliard d’euros sans pouvoir contrôler la société. Des discussions préliminaires ont eu lieu avec le groupe canadien CGI et le français One Point pour racheter 100% d’Evidian et lui revendre ensuite les activités de digitalisation et de cloud informatique. Mais Atos n’est pas favorable à revoir le schéma de l’opération.
Si Airbus abandonne les négociations avec Atos, cela serait un coup dur pour le groupe de services informatiques. Le groupe se retrouverait dans un face-à-face avec son rival Thales qui rêve de racheter uniquement sa division cybersécurité depuis deux ans. Un tel scénario pousserait les actionnaires d’Atos à réclamer un démantèlement du groupe de services informatiques.
La pression est désormais sur Atos pour revoir ses conditions. Les discussions ne déboucheront que si les conditions sont réunies sur le plan financier, qu’elles permettent de créer de la valeur pour les actionnaires et qu’elles soutiennent la stratégie d’Airbus dans le digital.
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