Imran Khan, l’ex-premier ministre, arrêté au tribunal au Pakistan.

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Imran Khan arrêté pour corruption

L’ex-premier ministre pakistanais Imran Khan a été arrêté le 9 mai alors qu’il comparaissait devant un tribunal d’Islamabad pour une affaire de corruption. Depuis son éviction du pouvoir en avril 2022, M. Khan est visé par plusieurs dizaines d’affaires judiciaires. Les responsables de son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf, ont appelé leurs partisans à descendre dans la rue, mais la police a prévenu qu’un arrêté interdisant les rassemblements de plus de quatre personnes était en vigueur et qu’il serait strictement appliqué.

Cette arrestation intervient au lendemain de la mise en garde de l’armée contre les allégations sans fondement prononcées selon elle par l’ex-premier ministre. Les relations entre M. Khan et la puissante armée du pays se sont considérablement détériorées depuis son éviction. Officiellement, l’agression de M. Khan est l’œuvre d’un tireur solitaire qui, dans une vidéo diffusée par la police, avoue en être l’auteur et se trouve désormais en détention. Ces conclusions ont été rejetées par M. Khan qui souligne que les autorités ont refusé ses tentatives de déposer un rapport de première information auprès de la police pour désigner les vrais coupables.

Des élections anticipées avant octobre ?

M. Khan fait pression sur le fragile gouvernement de coalition pour qu’il organise des élections anticipées avant octobre. Des années de mauvaise gestion financière et d’instabilité politique ont poussé l’économie pakistanaise au bord de l’effondrement, une situation exacerbée par une crise énergétique mondiale et des inondations dévastatrices qui ont laissé un tiers du pays sous l’eau l’année dernière. À l’approche des élections nationales d’octobre, une myriade d’actions afin d’obtenir des votes anticipés dans les assemblées provinciales, qui se tiennent généralement en même temps, sont en cours d’examen devant les tribunaux.

Cette arrestation d’Imran Khan illustre la tension politique qui règne actuellement au Pakistan. Les chefs de l’armée exercent une influence considérable sur la politique intérieure et étrangère du pays et sont depuis longtemps accusés d’interférer dans l’ascension et la chute des gouvernements.

Mots clés : Imran Khan, Pakistan, élections, corruption, armée, gouvernement, économie, instabilité politique.

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